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Le mouvement «Mrengeleya» s’invite au dialogue

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Entourée d’autres femmes, Nadjahah Hassani Kassim a indiqué que son mouvement s’aligne sur la politique et la vision de l’actuel régime du président Azali Assoumani. Toutefois, elle n’écarte pas l’idée de critiquer le pouvoir aussi longtemps que cela sera nécessaire.

 

Nadjahah Hassani Kassim a lancé vendredi dernier son mouvement politique, Mrengeleya, à travers une conférence de presse tenue au restaurant Le Sélect. La coiffeuse de formation a étalé l’objectif du mouvement et ses projets.Entourée d’autres femmes, Nadjahah Hassani Kassim a indiqué que son mouvement s’aligne sur la politique et la vision de l’actuel régime du président Azali Assoumani. Toutefois, elle n’écarte pas l’idée de critiquer le pouvoir aussi longtemps que cela sera nécessaire. «Je suis azaliste, je soutiens le pouvoir, mais cela n’empêche de travailler avec des opposants et dire les choses qui ne marchent pas. Par exemple, actuellement, la vie est chère, les prix sont exorbitants, il faut trouver une sortie de crise», a-t-elle déclaré.Concernant le dialogue national, Nadjahah Hassani Kassim qui se définit comme «femme politique patriote» qui agit pour l’intérêt du pays, s’est dite favorable à l’organisation de cette table ronde politique. Elle n’attend pas d’invitation.

Contre la stratégie de la chaise vide

Elle s’invite à table des discussions car, selon elle, la femme politique doit imposer ses marques. Dénonçant la politique népotiste de soutenir son prochain et non l’intérêt du pays, cette native de Kwambani ya Washili s’oppose formellement à la politique de la chaise vide.«J’appelle l’opposition à revoir sa position car le mieux serait de prendre part à ce dialogue pour imposer ses idées au lieu d’avancer des préjugés. Participer pour prendre l’opinion publique à témoin. C’est l’histoire qui restera le seul juge pour la suite», a-t-elle soutenu avant d’ajouter que «c’est vrai j’ai dit qu’il y a beaucoup de choses qui ne vont pas bien. Que la vie est chère et qu’il faut que le gouvernement agisse rapidement pour résoudre les problèmes qui rongent la société, surtout d’ordre économique, mais j’appelle l’opposition également à respecter l’État, le gouvernement et son chef, à laisser, de côté, la soif du pouvoir. Les politiques ne doivent pas toujours dire sortez pour que je m’y mette, il faut défendre des idées, proposer des stratégies et des solutions constructives pour le bien du pays».


Revenant sur les objectifs de son mouvement, Nadjahah Hassani Kassim indique que celui-ci vise à encourager les femmes à s’imposer sur la scène politique nationale, et même internationale. Pour elle, en politique, la femme comorienne a échoué. «Certes, il y a eu des avancées, mais pas importantes, comparées à celles enregistrées dans la région, le continent ou dans d’autres pays du monde. Pourtant, ce ne sont pas les femmes instruites qui manquent dans le pays, mais plutôt les femmes dévouées. Il y a eu des femmes ministres, députés, mais qui restent des femmes poussées ici et là, et non des femmes qui font une carrière politique», constate-t-elle.


Nadjahah Hassani Kassim a saisi l’occasion pour dénoncer «le comportement de plusieurs Comoriens qui, selon elle, entretiennent cyniquement l’hypocrisie», estimant que «le pays n’est pas un fonds de commerce, il faut des idées, des propositions volontaristes pour accompagner son changement et non enprofiter pour s’enrichir». Pour elle, «il faut une révolution des mentalités pour pouvoir poser les vraies bases du développement socioéconomique du pays».

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