L’ancien président de la République unie de Tanzanie a été reçu hier, lundi 23 août, à Beit-salam par le président Azali Assoumani. Après la rencontre, Jakaya Mrisho Kikwete a répondu aux questions de la presse. En Swahili, il indiquera qu’il etait porteur d’un message spécial de la part de la présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan. «Un message de salutation, de solidarité, de soutien, de paix et de fraternité», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le conseiller diplomatique du chef de l’Etat, l’ambassadeur Ahamada Hamadi, a tenu à rappeler les relations de fraternité et de voisinage qui unissent les deux pays, «dans les moments de bonheur et de malheur». L’ancien président de la Tanzanie, également ancien ministre des Affaires étrangères de ce pays pendant dix ans, a été délégué, selon le conseiller du président, pour porter un message de fraternité, d’amitié et de soutien au président Azali Assoumani.
Samia Suluhu aux Comores prochainement
«La Tanzanie a confirmé son soutien au président Azali et lui prête mains fortes pour sa vision politique de développement du pays, sachant que nous partageons plusieurs sujets. Vous n’êtes pas sans savoir que les Comoriens se rendent souvent en Tanzanie pour des soins médicaux ou pour des raisons commerciales, tout cela est possible parce qu’on s’entend très bien», a-t-il ajouté, soulignant que la présence de l’ancien président tanzanien montre la pertinence du message envoyé par la cheffe de l’Etat de ce pays frère.
Le président Azali a, selon son conseiller, reçu cette lettre avec beaucoup de plaisir et de fierté et a remercié son homologue tanzanienne, ainsi que le messager. «L’on a appris que la présidente tanzanienne souhaite visiter les Comores où elle a des liens familiaux. Elle aimerait les découvrir, les renforcer afin de voir ce qu’elle peut apporter au développement des deux pays. Le président Azali a souhaité lui aussi se rendre là-bas et montré également son souhait de travailler main dans la main avec la présidente tanzanienne au profit des deux pays», a résumé l’ambassadeur Ahamada Hamadi.
A-t-on abordé la question des opposants comoriens résidant en Tanzanie ? Non, à en croire le conseiller du président qui estime qu’on est dans un pays démocratique et que tout le monde est libre de s’opposer au pouvoir ou le soutenir. «Ce qui n’est pas apprécié c’est le manque de nuance entre s’opposer au pouvoir et ternir l’image d’un pays. Sinon, j’insiste et je persiste qu’on est libre de se constituer opposant du pouvoir si on le souhaite.On aimerait bien que les opposants s’expriment à leur guise en émettant leurs propositions pour le développement du pays», a-t-il expliqué rassurant que les opposant peuvent bien sûr résider où ils veulent, en Tanzanie ou dans un autre pays de leur choix.