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Ismaël Abdou Abdallah : «Nous allons lutter contre la cherté de la vie»

Ismaël Abdou Abdallah : «Nous allons lutter contre la cherté de la vie»

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Le candidat du parti Rdce au poste de gouverneur à Ndzuani annonce la diminution des salaires mirobolants, la mise en place d’un transport inter-îles à bas prix, un maximum de décentralisation des activités étatiques, des fournitures scolaires et une mutuelle de santé gratuite pour les élèves…

 

Pourquoi voulez-vous prendre les commandes de Dar-nadjah ?

C’est mon droit en tant que citoyen de l’île de vouloir me présenter à ce poste, surtout après des années de travail au service du développement de l’île. J’ai beaucoup travaillé en tant que directeur de l’aéroport de Wani et aujourd’hui, je me dis qu’il est temps de prendre beaucoup plus de responsabilités et de ramener mon expérience à Dar-nadjah pour la construction et le développement notre île en particulier, et les Comores en général. Après une mûre réflexion, nous avons trouvé que nous sommes à la hauteur de gouverner l’île tout comme on l’a démontré quand on avait à diriger l’aéroport de Wani. Avec un programme riche et constructif.

Les gouverneurs en place n’ont ni budget, ni marge de manœuvre. Pensez-vous pouvoir changer cela ?

Avec le programme et la signature d’un protocole d’accord que j’ai signé avec le candidat Mouigni Baraka Saïd Soilih, je suis sûr que cela va changer. La loi qui est en place a enterré les droits et l’autonomie des îles, ce que nous allons essayer de changer. Si par malheur, Mouigni Baraka ne gagnait pas l’élection, comme je l’ai promis aux habitants de Ndzuani, je vais me battre pour donner une autonomie large à l’île. Que ça soit avec Mouigni ou un autre, mes convictions et mon plan d’action ne changeront pas. On a d’yeux que pour l’épanouissement de notre chère île.

Quels sont vos projets et comment comptez-vous les mettre en place ?

Le projet phare que j’ai eu à intégrer dans le programme du parti Rdce est la lutte contre la cherté de la vie. Un axe qui englobe plusieurs projets notamment la lutte contre la cherté du transport entre les îles. Il y a des années déjà, pour alléger les billets d’avions entre les îles, j’étais parti conclure un accord avec une compagnie aérienne au Soudan, où j’ai fait mes études. Tout était en ordre mais le gouvernement de l’époque a capoté l’affaire sans la moindre explication. Et si je deviens gouverneur, c’est bien la première des choses que je vais mettre en place. Les habitants de Nzduani ne doivent pas payer un billet de cent mille francs pour aller dans les autres îles avec des salaires qui sont en deçà de ces billets d’avion. C’est absurde. Avec n’importe quel président avec qui j’aurais à gouverner l’île, les habitants de Ndzuani ne se déplaceront jamais à Ngazidja pour faire une carte nationale ou un passeport. Tout se fera à Ndzuani. Comme Mouigni l’avait fait quand il était gouverneur, avec moi, les fournitures scolaires seront gratuites au niveau national. Les élèves ne paieront pas de fournitures scolaires, de mutuelle de santé et encore moins de goûter.
Ce ne sont pas les moyens pour y arriver qui manquent. Nous allons régler la question de la sécurisation des recettes de l’île pour avoir les fonds nécessaires qui mèneront nos projets à bon port. Je vais également diminuer les salaires mirobolants et le mien y compris. Pour réussir, je vais travailler en commun accord avec les communes.

Quels sont les besoins urgents des anjouanais et comment comptez-vous les satisfaire ?

Les habitants ont besoin de deux à trois choses essentielles : une vie moins onéreuse, la décentralisation, et la réaffirmation des droits de l’île au sein de l’État, en particulier la rotation dont elle aurait dû bénéficier en 2021. Nous nous engageons à mobiliser tous les moyens nécessaires pour décentraliser les activités gouvernementales. Il est important de souligner à nouveau que les ressources nécessaires ne font pas défaut pour répondre aux besoins de nos concitoyens.

 

Ismaël Abdou Abdallah, un douanier à la conquête de Dar-Nadjah

 

Trois mois après son retour aux Comores de ses études à Khartoum, au Soudan, Ismael Abdou Abdallah a mis sa maîtrise en gestion aéroportuaire et administration douanière au service de son pays. En 2004, il a été nommé directeur de l’aéroport de Wani, un poste qu’il a occupé à quatre reprises, la dernière sous le régime de l’ancien président de la République Ikililou Dhoinine. « Ici, j’ai tenté de lutter contre la cherté des billets d’avion entre les îles, et j’ai même été au Soudan pour conclure un accord visant à faire venir une compagnie aérienne proposant des services à bas prix. Cependant, l’État comorien a annulé le contrat à la dernière minute sans explication », se rappelle l’homme de 52 ans.


Entre-temps, l’ancien secrétaire général de l’association de danse folklorique « Ngoma na Mzino » est devenu membre fondateur du Sanduku de Wani. Il a été président du comité de crédit pendant quatre mandats et a occupé le poste de président du conseil d’administration pendant deux ans. Passant des mouvements associatifs à la direction de l’aéroport de Wani, l’ancien joueur de l’équipe de football «Wakana Baraka» aspire aujourd’hui à prendre les rênes de Dar-nadjah.


« Je suis devenu politicien après avoir constaté que des politiciens sans connaissance du domaine qu’ils dirigent sont nommés à la tête de nos services techniques. Les nominations se font uniquement par le biais de la politique, et j’ai choisi cette voie pour avoir l’opportunité d’être nommé dans le domaine que je connais le mieux. En tant que politicien, je souhaite remédier à cette situation. La politique ne devrait pas primer sur la technique, ce qui est regrettable pour le développement du pays. Si j’arrive au pouvoir, je nommerai des techniciens compétents dans les institutions, des personnes maîtrisant au moins un tiers du domaine qu’elles auront à diriger », promet le natif de la ville de Wani.

 

 

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