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“La note sur les expulsĂ©s de Mayotte reflĂšte la position du gouvernement", Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet d’Azali Assoumani

“La note sur les expulsĂ©s de Mayotte reflĂšte la position du gouvernement", Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet d’Azali Assoumani

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Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet du prĂ©sident de la RĂ©publique chargĂ© de la dĂ©fense nous a accordĂ© une interview oĂč il revient sur de nombreux sujets d’actualitĂ© et sur l’aprĂšs-assises nationales. Il est question ici du bilan des assises, de la suppression des vice-prĂ©sidents, de l’élaboration de la nouvelle charpente constitutionnelle avant sa soumission Ă  la population par congrĂšs ou rĂ©fĂ©rendum, du transfert des compĂ©tences de la Cour constitutionnelle vers la Cour suprĂȘme ou encore de la situation qui prĂ©vaut Ă  Mayotte et de la position du gouvernement vis-Ă -vis des expulsions . Le directeur de cabinet du chef de l’Etat est aussi revenu sur les relations de l’Union avec le gouverneur de Ndzuani Abdou Salami Abdou.

 

Al-watwan : Quelle est la suite Ă  donner aux assises ?

Youssoufa Mohamed Ali : Avant d’en arriver lĂ , il faut que l’on comprenne qu’il y a eu quelque chose d’extrĂȘmement important lors des assises. Voyez-vous, elles ont permis de dresser un diagnostic complet de la situation politique, Ă©conomique et sociale. Des recommandations ont Ă©tĂ© Ă©mises Ă  tous les niveaux. De l’assainissement des finances publiques, de l’augmentation de la croissance du pays ou encore de la maitrise de la masse salariale, etc. Sur le plan institutionnel, il y a eu un diagnostic tout aussi important.

Le constat est le suivant : l’Etat ne parvient pas Ă  rĂ©pondre aux prĂ©occupations de la population, de par sa faiblesse et parce qu’il est gangrenĂ© par ses propres contradictions et des conflits de compĂ©tence qui nous empĂȘchent d’avancer.

La solution prĂ©conisĂ©e lors des assises Ă©tait que nous ayons un Etat fort, dĂ©centralisĂ© et dĂ©concentrĂ©, lequel doit diminuer ses charges de fonctionnement. Et c’est dans cet ordre d’idĂ©es, que la suppression des postes de vice-prĂ©sident et des conseillers des Ăźles, tout en maintenant une autonomie importante des gouverneurs qui seront bien sĂ»r Ă©lus, a Ă©tĂ© prĂ©conisĂ©e. Autre point important, c’est la religion. Le pays doit se doter d’une seule religion et des mĂȘmes pratiques. Tout comme, nous devons lutter contre les vellĂ©itĂ©s sĂ©paratistes. Toujours est-il que le pays est aujourd’hui outillĂ© d’un programme qui lui permettra d’atteindre l’émergence. Avec le lancement d’infrastructures de grande envergure, comme les routes, les ports, les aĂ©roports, etc. 


Est-ce que ces recommandations font l’objet d’une Ă©laboration pour la nouvelle charpente constitutionnelle ?

Il y a une commission d’experts qui essaiera d’harmoniser ces recommandations. Elle travaille Ă  bĂątir une nouvelle charpente constitutionnelle, une fois que ce sera fini, nous allons la soumettre au peuple comorien par un congrĂšs ou par voie rĂ©fĂ©rendaire.


Est ce qu’il y a des dates pour la convocation du rĂ©fĂ©rendum ou du congrĂšs, avez–vous des Ă©chĂ©ances Ă  respecter ?

Le document est en train d’ĂȘtre travaillĂ©. Il n’y a pas de date fixĂ©e et le timing dĂ©pendra de la durĂ©e que prendra l’élaboration du projet de rĂ©vision. Je ne peux me permettre d’avancer un calendrier mais je pense qu’il serait mieux que la convocation ait lieu avant la fin de l’annĂ©e.


Vous parlez de la suppression des vice-présidents, devons-nous nous attendre à une remise à plat des mandats actuels ?

Le prĂ©sident a Ă©tĂ© Ă©lu avec les vice-prĂ©sidents s’il y a suppression de ces derniers, il y aura des Ă©lections, oui. On ne peut pas faire des Ă©lections prĂ©sidentielles sans celles des gouverneurs. Le mandat devra ĂȘtre de 5 ans, renouvelable une fois.


On parle d’un transfert des compĂ©tences de la Cour constitutionnelle vers la Cour suprĂȘme, quel en sera le procĂ©dĂ© ?

Les juristes sont en train de travailler sur cette problĂ©matique. Vous savez, toutes les personnes qui ont assistĂ© aux travaux lors des assises, ont ciblĂ© la Cour constitutionnelle, notamment sur la façon dont ses membres travaillaient. Ils ont demandĂ© la suppression de la Cour et d’intĂ©grer une chambre au niveau de la Cour suprĂȘme. Maintenant, il reste Ă  dĂ©terminer les modalitĂ©s de ce transfert. Les experts vont se rĂ©fĂ©rer Ă  l’exemple d’autres pays. Ils vont nous proposer les diffĂ©rents scĂ©narios possibles.


Salami ne parvient pas Ă  distinguer son rĂŽle de chef d’exĂ©cutif de l’ile et de militant. Nous ne sommes pas obligĂ©s d’ĂȘtre amis mais nous sommes condamnĂ©s Ă  collaborer ensemble.”


Pour ce qui est de la situation qui prévaut à Mayotte, quelle est la position du gouvernement par rapport aux expulsions ?

D’abord, le ministre des Affaires Ă©trangĂšres et celui de l’IntĂ©rieur ont effectuĂ© un travail important. Ils ont saisi le gouvernement français pour leur demander d’assurer la sĂ©curitĂ© de toutes les personnes, ainsi que celle de leur bien. Si l’Etat français n’est pas capable d’assurer la sĂ©curitĂ©, qu’elle nous remette les clĂ©s. La dĂ©claration de Souef Mohamed El-Amine reflĂšte exactement la position du gouvernement. La note circulaire envoyĂ©e aux compagnies maritimes et aĂ©riennes interdisant l’embarquement des comoriens dans leurs appareils, reflĂšte la position du gouvernement. Dans le mĂȘme temps, nous sommes conscients que nous devons discuter clairement avec les autoritĂ©s françaises par rapport Ă  la question de Mayotte. Tout ce que nous espĂ©rons, c’est que la paix qui a cours dans cette partie du pays, ait Ă©galement cours dans l’üle comorienne de Mayotte.


On parle d’un parti unique qui va regrouper les principales formations qui soutiennent la politique du chef de l’Etat, oĂč en est cette dĂ©marche ?

Tous les partis qui ont soutenu l’idĂ©e du Mouvement du 11 aoĂ»t, appuyĂ©e par le prĂ©sident de la RĂ©publique ont dit que les assises ont Ă©tĂ© une rĂ©ussite. Ils se sont retrouvĂ©s pour se fĂ©liciter et ont Ă©galement Ă©tĂ© reçus par le prĂ©sident de la RĂ©publique. Maintenant, rien n’est arrĂȘtĂ©. . Alliance, fusion, ou une forme de partenariat, tout est possible. Et puis, les partis sont obligĂ©s de se retrouver. Avec la nouvelle charpente constitutionnelle, qui verra l’absence des vice-prĂ©sidents, il nous faut des formations politiques, fortes et ancrĂ©es au niveau du territoire national. Le rassemblement est obligatoire. Les partis fantĂŽmes constituĂ©s d’une ou deux personnes sont dĂ©jĂ  morts. Nous sommes obligĂ©s de nous allier, qu’elle qu’en soit la forme.


Vous faites comme si la réforme constitutionnelle était déjà acceptée par les comoriens ?

Je ne sais pas mais j’espĂšre que ça va passer. La population comorienne a Ă©tĂ© fortement reprĂ©sentĂ©e lors des assises nationales. Et je suis certain qu’elle va se battre jusqu’au bout. La rĂ©forme constitutionnelle passera, c’est mon vƓu et ce serait logique. La population a adhĂ©rĂ© aux conclusions des assises, qui ne sont pas celles du prĂ©sident de la RĂ©publique, comme entendu ici et lĂ . D’autres disaient que les assises avaient pour seul but, la pĂ©rennisation du prĂ©sident au pouvoir et de supprimer la tournante, alors qu’encore une fois, ce n’est pas le cas.


Quelles sont les relations de l’Union avec le gouverneur de l’üle autonome de Ndzuani ?

Nous aimerions que le gouverneur cesse de se comporter en leader du Juwa et vĂȘtisse les habits du gouverneur qu’il est. Souvenez-vous, sous Azali I, il y avait des tiraillements avec les anciens prĂ©sidents El-Bak et Fazul et cela n’avait pas empĂȘchĂ© les institutions de fonctionner. Et Azali n’a pas tentĂ© de dĂ©loger El-Bak par l’armĂ©e. Il est normal qu’il y ait des contradictions mais encore faudrait-il avoir les capacitĂ©s de les surmonter afin de trouver des solutions pour pouvoir avancer. Salami ne parvient pas Ă  distinguer son rĂŽle de chef d’exĂ©cutif de l’ile et de militant. Nous ne sommes pas obligĂ©s d’ĂȘtre amis mais nous sommes condamnĂ©s Ă  collaborer . Nous ne sommes pas du mĂȘme bord politique que les gouverneurs Hassan Hamadi ou Mohamed Fazul mais cela ne nous a jamais empĂȘchĂ©s de travailler ensemble.


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