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Dimanche 25 mars dernier correspondait au dixième anniversaire de l’opération “Démocratie aux Comores”, ce débarquement militaire sur l’île de Ndzuani, appuyé par les forces de l’Union africaine, et qui a permis de déloger l’ancien président autoproclamé de l’île, Mohamed Bacar.
Il n’y a cette fois eu, pour toute activité dédiée à cette journée, qu’un rassemblement religieux organisé à Dar-nadjah par l’exécutif de l’île.
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Aujourd’hui est un jour de prières car il s’est avéré que c’est un jour de paix dans nos îles. Ce 25 mars restera une journée indélébile, car c’est à cette date que Ndzuani s’est extirpée de ses entraves, grâce à Dieu, et j’espère que grâce à ces prières Ndzuani sortira de tous les problèmes qu’il vit actuellement, et que la paix se consolide dans nos îles, a en substance déclaré le gouverneur de l’île, Dr Abdou Salami.
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Une prière collective a en effet ponctué la cérémonie. La “fête du débarquement” comme l’on appelle, a toujours été célébrée à Ndzuani, à la place Mzingaju de Mutsamudu, et a toujours rassemblé civils, militaires et autorités de tous bords. Cette fois, elle a été cantonnée au gouvernorat de Ndzuani, et n’avait même pas été publiquement annoncée,
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de peur que l’autorité fédérale empêche les gens de s’y rendre, comme le pense un conseiller de l’île, proche des autorités insulaires.
Déjà en 2017, le gouvernement de l’Union s’était opposé à sa célébration sur la traditionnelle place publique, préférant la cour de la gendarmerie à Hombo. Une haute autorité fédérale avait déjà assimilé, dans un discours le 12 août dernier à Sima, le délogement de Mohamed Bacar à un “coup d’Etat”.