À Ndzuani, les électeurs ont été attendus dans 321 bureaux de vote. Cependant, très peu de bureaux de vote ont ouvert à temps, que ce soit à Wani ou à Mutsamudu, avec une heure d’ouverture moyenne autour de 8 heures.Dès tôt le matin, des dizaines de citoyens se sont rendus dans les bureaux de vote pour accomplir leur devoir civique. Le retard à l’ouverture des bureaux de vote a été en partie attribué aux averses de pluie qui ont touché l’ensemble de l’île. En début d’après-midi, des files d’attente se formaient, notamment à Wani, où les 11 bureaux se trouvaient à l’école primaire. Quelques individus se sont présentés pour voter vers la fin de la journée, à 17 heures.
Concernant l’état des bureaux de vote, de nombreux bureaux n’étaient pas éclairés, comme à Missiri, Goungoimwe ou encore Page, et certains étaient même inondés. À Chitsangani, des électeurs ont dû traverser de l’eau jusqu’à 10 centimètres de profondeur pour atteindre les urnes. À Wani, les toits de certains bureaux de vote étaient délabrés, pouvant causer des blessures. Un accident de voiture militaire a également eu lieu dans la Zone de Marahare, faisant 2 morts et 2 blessés, dont 1 grave, selon une source de la sécurité civile de l’île, confirmée par des vidéos de l’accident largement relayées sur les réseaux sociaux.
Ouverture tardive de certains bureaux de vote
Parmi les irrégularités notées lors de ce double scrutin, le retard à l’ouverture des bureaux de vote est déjà souligné. Selon la Commission électorale communale indépendante (Ceci), ce retard est dû au « mauvais temps » persistant sur l’île jusqu’en fin de journée, ayant mouillé de nombreux matériels à leur arrivée dans les bureaux. Le gouverneur de l’île a exprimé son inquiétude quant au déroulement et à la transparence de ces élections sur son mur Facebook, s’interrogeant sur la possibilité de bourrage d’urnes.
Face à ces constats et en l’absence de la Commission électorale insulaire indépendante, nous avons rencontré Ynoussa Houmadi, président de la Commission électorale communale indépendante (Ceci), qui a rassuré sur « le bon déroulement des opérations de vote ». Il a attribué le retard aux intempéries qui ont compliqué le transport des matériels vers les bureaux, décourageant certains électeurs. Il a souligné que malgré les arrêts dus à la pluie, le vote se déroulait comme prévu et les résultats seraient incontestables, car tout se passait dans les normes. Certains mandataires ont été expulsés des bureaux de vote en raison de troubles, selon des informations recueillies après 17 heures.
