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Elections de 2024 I Des dissensions secouent le Front commun élargi

Elections de 2024 I Des dissensions secouent le Front commun élargi

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Les tensions grandissent à l’approche des élections, avec des membres clés du Front commun élargi désormais en désaccord sur la stratégie électorale. À moins de cinq mois des élections, le Front commun élargi se retrouve dans une impasse. Deux camps se dessinent : ceux qui refusent de participer aux élections sous le leadership de Hassane Ahmed El-Barwane, et ceux qui souhaitent y participer, représentés par Mohamed Jaffar Abbas. Ce dernier nous assure qu’ils représentent la majorité.

 

Le regroupement des partis, mouvements et personnalités politiques de l’opposition, connu sous le nom de Front commun élargi, est en train de se diviser. Dans un communiqué en date du 2 septembre, le secrétaire exécutif de cette coalition, Hassane Ahmed El-Barwane, persiste et signe en ce qui concerne les conditions préalables pour leur participation aux prochaines élections.

 

Il réitère les cinq points fondamentaux : la libération de tous les détenus et prisonniers politiques, le retour sans entraves de tous les exilés politiques, le rétablissement de toutes les libertés individuelles et collectives, la recomposition équilibrée de toutes les instances et structures en charge des élections, et la suppression de toutes les lois récemment adoptées par le pouvoir. Malheureusement, le secrétaire exécutif du Front n’a pas répondu à nos messages ni à nos appels pour commenter cette situation.

Barwane isolé ?

Lors d’une interview accordée à Al-watwan hier jeudi, Mohamed Jaffar Abbas, « mandaté par le bureau exécutif », a affirmé que la majorité du bureau exécutif du Front commun, ainsi que de nombreux membres du mouvement, se distancient du communiqué signé par Hassane El-Barwane le 2 septembre. « Comme nous l’avons mentionné dans le communiqué du 4 septembre, nous ne sommes pas d’accord avec ce qui a été écrit dans le communiqué signé par Hassane El-Barwane. Nous demandons à la population, à la communauté internationale et à nos pays amis de ne plus accorder aucun crédit à ce communiqué, qui ne reflète pas l’avis de la majorité», a-t-il dit.

«Nous voulons participer aux élections»

Jaffar Abbas a affirmé que le bureau exécutif du Front commun élargi est prêt à entamer des négociations avec le gouvernement et les autres parties prenantes pour l’organisation d’élections libres, inclusives, transparentes et sécurisées. Il a précisé que la décision sera prise lors d’un congrès qui sera organisé prochainement. «Chaque parti et mouvement du Front désignera ses délégués pour participer au congrès, lequel sera seul habilité à définir la stratégie du Front commun élargi», a-t-il averti.


Mohamed Jaffar Abbas est clair sur sa position : il souhaite participer aux élections, et il serait soutenu par la majorité du mouvement. « Nous voulons participer aux élections dès maintenant. Nous ne pouvons pas rester figés. En politique, deux voies parallèles peuvent se rejoindre. Notre objectif commun est de changer ce régime. Pour notre groupe, le Front Commun Élargi pro-élections, la meilleure façon de renverser ce régime en place est de passer par les urnes. Nous sommes des démocrates, et nous utiliserons la voie de la démocratie pour évincer Azali et son clan du pouvoir. Si l’autre camp du Front commun élargi est contre les élections et a d’autres moyens pour faire partir le gouvernement actuel que les urnes, qu’il les mette en œuvre », a-t-il déclaré.Selon lui, « la transparence et la sécurisation des élections » ne sont toutefois «pas négociables».

Un seul candidat pour l’opposition

Il est persuadé que « le cantonnement de l’armée, la sécurisation par le respect des textes, l’observation des élections par la communauté internationale et la société civile, ainsi que la présence de nos représentants dans les bureaux de vote permettront aux électeurs de faire leur choix en toute liberté». Le chef de file du « Front commun élargi pro-élections », Mohamed Jaffar Abbas, a affirmé que l’opposition se prépare à ne pas répéter l’erreur de 2019 en présentant plusieurs candidats.Cette fois-ci, ils visent à présenter un seul candidat. «Nous, Front commun élargi pro-élections, présenterons un seul candidat choisi par la majorité lors d’un congrès. Nous organiserons des primaires pour désigner notre candidat. Nous espérons que nos frères du G10 nous rejoindront dans cette démarche démocratique.»


Interrogé sur le communiqué signé par Mohamed Ali Soilihi, président du Front commun, Jaffar Abbas a montré son respect envers lui tout en affirmant qu’il a été mandaté par la majorité des membres du bureau exécutif. «J’ai une grande estime pour mon grand frère Mohamed Ali Soilihi. C’est un homme d’État exceptionnel qui sait que le Front Commun Élargi n’est pas figé sur ses fondateurs. Ma conviction, comme celle de nombreux membres du Front commun, est que mes adversaires politiques ont influencé notre président en le poussant à signer ce communiqué. Sachant qu’il est clairvoyant, Mohamed Ali Soilihi continuera à œuvrer pour unir toutes les forces opposées au pouvoir, plutôt que de contribuer à leur division », a-t-il expliqué.Des observateurs se demandent en effet pourquoi Mohamed Ali Soilihi a signé ledit communiqué au lieu de Hassane Ahmed El-Barwane, alors que depuis la création du Front commun, c’est le secrétaire exécutif qui a toujours signé les documents du Front.

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