Après le dépôt de son dossier, Fahmi Saïd Ibrahim a rencontré la presse hier, jeudi 24 janvier à l’hôtel Golden Tulip, pour annoncer publiquement sa candidature à la prochaine élection présidentielle. L’ancien candidat arrivé quatrième à la dernière primaire de l’élection présidentielle de 2016 a étalé les raisons profondes qui l’ont poussé à faire acte de candidature en dépit du choix fait par sa famille politique de présenter un autre prétendant.
L’ancien ministre a pointé du doigt les procédures des élections primaires de son parti au niveau de l’île de Ngazidja. «Parce que les règles du jeu n’ont pas été fixées dès le début», a-t-il lancé. Selon lui, il était question de désigner les grands électeurs, comme il a été fait au niveau de l’île de Ndzuani quelques jours avant les primaires, afin que les candidats à l’élection primaire puissent les rencontrer pour défendre leurs projets pour le parti et le pays.
«À Ndzuani, tout était clair comme de l’eau de roche, les grands électeurs étaient désignés ainsi : la coordination, les députés, les conseillers des îles et les têtes de listes communales. Je ne peux pas donner des leçons dans la vie publique si dans mon propre parti je ne suis capable d’observer la légalité. À défaut d’un texte précis, il aurait fallu au moins qu’il y ait un consensus avant de lancer ce processus électoral au sein de notre parti», a-t-il regretté. Et de rajouter que le parti Juwa a le devoir d’être exemplaire vis-à-vis du grand public, «surtout qu’il est le grand parti de ce pays. Raison pour laquelle il m’était extrêmement difficile de prendre part à des primaires dans lesquelles les grands électeurs n’étaient pas identifiés. Auprès de qui j’allais battre campagne, pour demander leur confiance «, s’est interrogé ce candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016.
Fahmi Saïd Ibrahim a fait part de «l’illégitimité des primaires» au sein de sa famille politique par les trois autres candidatures des partisans du Juwa.
Illégitimité des primaires
«Pour ceux, justement, qui disent que j’ai lâché Ahmed Abdallah Sambi, je lui ai rendu visite près d’une dizaine de fois durant les huit mois que je me trouve au pays. Combien de fois les autres responsables du parti lui ont rendu visite? Pour ceux qui disent que j’ai lâché le parti, sachez que c’est à partir de ce mois de janvier qu’on me convoque à des réunions», a-t-il martelé.
Me Fahmi Said Ibrahim a, par ailleurs, lancé un appel aux autres candidats pour s’asseoir en vue de créer une plateforme visant le bien de la Nation et la sécurisation des élections. «D’ailleurs, j’étais victime précédemment de fraude électorale. Le moment d’étaler mon programme viendra pour tout dire. Mais, il n’est pas question de ne pas dire la vérité à tous nos partisans», a-t-il insisté.
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