Le ministre de la Justice, Djae Ahamada Chanfi, a reçu hier, jeudi 19 mai dans son bureau, une délégation du réseau arabe des institutions des droits de l’Homme. Conduite par la présidente de la commission qatarie des droits de l’Homme, également présidente du réseau arabe des institutions des droits de l’homme, la délégation a souhaité rencontrer les autorités comoriennes pour faire un état des lieux sur les droits de l’Homme dans le pays.
L’état des prisons comoriennes
Après la rencontre avec le ministre de la Justice, Maryam Bint Abdullah Al Attiyah a répondu aux questions de la presse notamment sur l’objectif de sa visite dans l’archipel des îles de la lune. “C’est notre première visite aux Comores et nous sommes venus voir comment sont les droits de l’Homme dans ce pays, quels sont les rapports entre le gouvernement et la commission nationale des droits de l’Homme et voir ce qu’on peut faire pour soutenir le secteur”, a-t-elle indiqué.
Sur l’état des prisons, la cheffe de la délégation a répondu que le sujet n’était pas abordé car “il s’agissait d’une première visite” dont l’objet était de “faire un état des lieux et voir comment l’Etat travaille avec la commission locale des droits de l’Homme, même si les prisons, les droits de la femme et des enfants sont des points essentiels dans le cadre des droits de l’homme”.
Pour sa part, le ministre Djae Ahamada Chanfi a fait part “d’une visite officielle de la présidente du réseau arabe des droit de l’homme qui venait tout d’abord pour rencontrer la présidente de la commission nationale des droits de l’Homme”, en tant qu’institution affiliée au réseau en question.
Un local approprié pour la Cndhl
“A bord d’un avion spécial, cette délégation est venue voir comment nous travaillons dans le cadre des droits de l’Homme, sachant que notre commission nationale fait partie du réseau arabe des droits de l’Homme. Elle a souligné qu’une fois que la commission comorienne des droits de l’Homme travaillera dans de bonnes conditions et comme il faut, les Comores seront mieux notées sur le plan international et dans le réseau arabe”, a rapporté le ministre, annonçant que la délégation a demandé à avoir un lieu pour construire un local approprié à la Cndhl pour mener à bien ses missions.
Djae Ahamada Chanfi a rassuré ses hôtes en réitérant l’engagement du gouvernement à accompagner la commission nationale des droits de l’Homme et des libertés dans ses travaux en y mettant les moyens financiers conséquents. “Je leur ai expliqué qu’il y a même une loi relative portant création de la commission, que le président Azali Assoumani veille personnellement à son strict respect. J’ai tenu à rappeler que l’islam garantit les principes des droits de l’Homme, même si nous en avons les nôtres qui sont ceux de l’occident”, a-t-il précisé, annonçant des accords de principes pour travailler ensemble.
Pour le ministre, il s’agit d’une bonne chose connaissant le flou diplomatique qui règne actuellement entre les entre les deux pays. “Espérons que c’est un premier pas vers une bonne entente entre nos deux pays”, a-t-il lancé. On notera que la délégation serait également reçue la président de l’Assemblée nationale, le ministre des Affaires étrangères. Une réception à Beit-Salam était annoncée par des sources proches de la délégation.