Le ministre de l’Économie et des Investissements, Ahmed Ali Bazi, a présidé un séminaire portant sur « l’importance du dialogue public-privé dans le développement économique », le samedi 16 septembre dernier, au Palais du peuple de Moroni. Étaient présents le ministre de la Justice, Djaé Ahamada, le secrétaire d’État Mouktar Ould Dada Hamdane, le président de l’Uccia, Chamsudine Ahmed, ainsi que d’autres hauts cadres des deux secteurs, des représentants des organisations patronales et professionnelles. Parmi les objectifs de cette réunion figuraient la sensibilisation des acteurs publics au rôle du secteur privé dans le développement, ainsi que la promotion d’une meilleure compréhension du dialogue public-privé.
Le ministre de l’Économie a rappelé l’importance du catalyseur 4 du Plan Comores émergentes, qui prévoit la création d’un cadre de dialogue rénové pour favoriser une participation active des deux secteurs dans la réalisation d’un développement économique durable. « Pour établir un dialogue public-privé efficace, de nombreuses initiatives ont été prises pour améliorer le climat des affaires en favorisant une collaboration étroite entre le gouvernement et le secteur privé. Cependant, en raison d’un manque d’appropriation et de vision commune de la part des acteurs publics, nous sommes confrontés à plusieurs obstacles », Ahmed Ali Bazi a conclu en affirmant que le gouvernement était fermement engagé à soutenir le secteur privé grâce à des interventions ciblées et structurées.Selon le directeur général des Impôts, Djaffar Ahmed, le dialogue public-privé ne peut porter ses fruits sans une confiance mutuelle et une transparence entre les acteurs des secteurs public et privé.
En pointant du doigt le ministère de la Justice, il a énuméré une série de méfaits compromettant la bonne gouvernance et entravant le climat des affaires ainsi que l’élargissement des recettes fiscales.
À cette occasion, Djaffar Ahmed a exprimé ses préoccupations concernant les obstacles qui empêchent certains acteurs de créer de petites et moyennes entreprises, en mettant particulièrement l’accent sur les favoritismes observés dans le paiement des impôts et des taxes, entre autres problèmes. Il a appelé chacun à adopter un changement de mentalité et à faire preuve d’un civisme continu pour sortir le pays de la crise persistante, soulignant que l’adhésion des Comores à la Zlecaf rendait ces changements de mentalité encore plus nécessaires.