La participation des jeunes dans les instances de décision a été l’un des points débattus par les membres du groupe en charge de la thématique “Moralisation de la vie publique, paix, sécurité et stabilité”. Le président insulaire des jeunes leaders pour la paix de Ngazidja, Ansum Soulé, a montré l’importance de l’implication des jeunes dans les différentes sphères de décisions.“Notre pays est fragile en matière de paix et stabilité, la jeunesse est une bombe à retardement. Pour maintenir la stabilité dans notre pays, la jeunesse doit avoir son mot à dire au sein des instances décisionnaires de notre pays”, dit-il. “Nous voulons que les jeunes soient représentés à l’Assemblée nationale avec des élus de la nation, nous sollicitons la nomination des jeunes aux grands portefeuilles de l’Etat”.

Les jeunes leaders pour la paix ont demandé que “la liberté de manifestation soit respectée aux Comores comme l’indique la constitution “.Les travaux ont pris fin le vendredi 5 mars. Plus de 40 personnes avaient participé aux débats. Dans son exposé, le consultant en charge de la thématique, Nourdine Mlanao a souligné que “la moralisation de la vie publique fait directement références aux mœurs, elle décrit à la fois un processus; la mise en conformité des mœurs par rapport à un référentiel donné et un résultat, l’assainissement des mœurs, du personnel politique”. Il a dévoilé que “la classe politique, en général, a perdu toute crédibilité auprès du peuple”.

La montée des violences dans les villages

Les membres du groupe ont fait part de leur inquiétude face à la montée des violences communautaires dans notre pays et l’insécurité. Plusieurs recommandations ont été émises pour aider au renforcement des politiques de maintien de la paix et de la cohésion sociale.L’Ong Salam et le Réseau national des jeunes leaders pour la paix (Rnjlp) ont insisté sur les moyens à mobiliser pour maintenir la paix et la stabilité aux Comores. Ahamada Mchinda représentant de l’Ong Salam a proposé la création d’une “Commission nationale de médiation et la remise sur pied de la commission de lutte contre la corruption”.

Dans un entretien accordé à Al-watwan, le président du groupe venant de Mayotte, Chadouli El-Amrani, a d’abord a exprimé sa fierté de se retrouver avec les frères et sœurs des trois autres îles. “Je fais partie de cinq personnes qui composent la délégation de l’île de Mayotte. Je suis très content d’être ici avec mes frères et sœurs des autres îles sœurs pour dialoguer”, a-t-il souligné. S’agissant des recommandations du groupe, Chadouli El-Amrani a refusé de faire le moindre commentaire avant la fin de la rédaction du rapport. Toutefois, il a montré que tout s’est bien passé.“Les travaux se sont déroulés dans un climat de sérénité. Les participants ont défendu leurs idées librement”, a-t-il ajouté.