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La quatrième session du dialogue Comores-Union europĂ©enne a Ă©tĂ© ouverte hier 9 juillet Ă Moroni en prĂ©sence des officiels des deux parties au cours d’une sĂ©ance organisĂ©e au ministère des Affaires Ă©trangères. La rencontre en question entre dans le cadre des Ă©changes rĂ©guliers prĂ©vus dans l’Accord de Cotonou de l’an 2000 qui prĂ©cise dans l’article 8 que « les parties mènent, de façon rĂ©gulière, un dialogue politique global, Ă©quilibrĂ© et approfondi conduisant Ă des engagements mutuels », le gouvernement a rencontrĂ© l’Union europĂ©enne (Ue) hier dans l’après-midi au ministère des Affaires Ă©trangères. Cette quatrième session du dialogue politique entre les deux parties consistait Ă revoir les relations et les domaines dans lesquels l’Union des Comores et l’Union europĂ©enne sont liĂ©es conformĂ©ment Ă l’Accord de partenariat de Cotonou (lire encadrĂ©). Ces domaines concernent notamment la pĂŞche, la formation professionnelle, les libertĂ©s individuelles, les routes ou encore le secteur Ă©conomique et la politique. Il s’agissait donc de revoir ces secteurs, notamment les nouvelles formes d’accompagnement, Ă©changer sur d’autres aspects en trait au partenariat et trouver des solutions, sinon dĂ©finir des nouvelles voies devant mener Ă des rĂ©sultats satisfaisant pour les deux parties.Â
L’ambassadeur Mahmoud Soilihi (Lamartine), facilitateur des échanges, a expliqué à la presse que l’Ue a « félicité le gouvernement comorien pour l’amélioration des recettes douanières et fiscales, et a renouvelé sa disponibilité à mettre en exécution les programmes relatifs à la formation professionnelle et à la bonne gouvernance ».
Pour ce qui est des autres programmes, « il y a une nécessité de les réexaminer ». Cela concerne la justice et les routes notamment. Au niveau des libertés individuelles et de la presse, « ils ont montré leurs préoccupations et nous leur avons expliqué notre position notamment après les Assises nationales qui ont tracé la route qui a conduit au référendum et à l’élection présidentielle ». De son côté, Giovanni Di Girolamo, ambassadeur et chef de la délégation de l’Ue auprès de Madagascar et de l’Union des Comores, a rappelé l’importance des valeurs fondamentales de l’Ue, telles que la démocratie, l’état de droit et le respect des libertés individuelles. Un discours que partage Jacqueline Bassa-Mazzoni, ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores, qui ne manquera pas de souligner le fait que les échanges aient été francs et constructifs sur la situation politique et économique, entre autres.
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Pour Giovanni Di Girolamo, « ces échanges sont importants et le gouvernement comorien a présenté sa vision des choses. Nous avons pu parler de plusieurs sujets et même s’il y a des différences d’opinions, cela reste nécessaire et utile puisque le plus important est d’échanger. C’est cela la base ». Si dans le domaine des libertés « il y a des progrès à faire, il ne faut pas non plus passer outre cette disponibilité et cette volonté manifeste du gouvernement comorien à débattre avec nous sur ce sujet et sur d’autres encore. Il ne faut surtout pas oublier que les Comores sont souverains et que ces échanges se font sur un ton amical », tiendra à préciser le chef de la délégation de l’Ue.
Pour ce qui est des investissements « il faut travailler davantage pour instaurer un climat des affaires rassurant pouvant stimuler et mettre en confiance les investisseurs, notamment dans le domaine juridique. L’accord de partenariat économique que nous avons signé devrait permettre une expansion de la coopération économique entre l’Europe et les Comores », affirme Giovanni Di Girolamo.