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Crise multidimensionnelle Libyenne I L’Union africaine salue les pas franchis vers la réconciliation

Crise multidimensionnelle Libyenne I L’Union africaine salue les pas franchis vers la réconciliation

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Des dirigeants du continent exhortent les parties prenantes à poursuivre les discussions pour poser les bases d’un nouveau départ de la Lybie après les séquelles de la guerre fratricide déclenchée en 2011. Regrettant « les différentes lignes de division qui continuent de fracturer la Libye », Azali Assoumani a estimé que celles-ci « ne peuvent trouver de réponse que dans un dialogue national inclusif, global et souverain ». Les travaux ont pris fin toutefois avec une note d’optimisme quant à l’espoir d’aider le pays à renouer avec des institutions démocratiques fortes et à engager un début de reconstruction de son économie tombée en lambeaux.

 

Aider la Lybie à retrouver sa stabilité intérieure et créer les conditions d’un retour au climat politique d’avant-guerre. Tels sont, entre autres, les objectifs affichés, en début de semaine, par l’organisation continentale à l’occasion de la réunion du «Comité de Haut niveau de l’Union africaine sur la Lybie» qui a pris fin mardi à Brazzaville au Congo. La rencontre, la neuvième du genre, a eu lieu en présence de chefs d’Etat africains, dont l’Algérien Abdelmadjid Tebboune, du représentant spécial du secrétaire général des Nations-Unies, Abdoulaye Bathily, et du secrétaire général adjoint de la Ligue des Etats arabes, Hussein Hindawi, entre autres.

Un dialogue ouvert à toutes les parties

Les participants ont encouragé le dialogue aux fins de parvenir à organiser un véritable dialogue national. Le président de l’Union africaine a d’abord déploré l’état dans lequel s’est plongé la Lybie autrefois considéré comme un modèle de développement en Afrique. «La conséquence directe de cette situation, fut d’abord la destruction d’un pays stable, la Libye, qui avait amorcé une phase de développement prometteur, avec des infrastructures remarquables et un capital humain de très bonne qualité», a souligné Azali Assoumani. «L’excellente qualité de son rapport, permet d’avoir une meilleure appréciation de la situation, de mettre en exergue les solutions qui s’offrent à nous et de se rappeler que certes la reconstruction et la paix en Libye nécessite un fort engagement de l’Union africaine, mais qu’elle nécessite aussi le soutien indéfectible de la communauté internationale», a-t-il mentionné.


«Le Comité a reconnu et salué les progrès politiques significatifs réalisés en Libye en vue des élections présidentielles et parlementaires, et a souligné la nécessité d’unifier le pays par le biais d’un processus de réconciliation nationale ouvert à tous», souligne le communiqué final qui a «demandé à la Commission de l’Union Africaine de continuer à soutenir les libyens pour assurer le bon déroulement de ce processus, en temps opportun et de manière efficace».


Regrettant «les différentes lignes de division qui continuent de fracturer la Libye», Azali Assoumani a estimé que celles-ci « ne peuvent trouver de réponse que dans un dialogue national inclusif, global et souverain». Il a ajouté : «L’Union africaine et les autres organisations internationales doivent pour leur part jouer un rôle central, dans la facilitation de ce dialogue, en veillant à ce que toutes les voix soient entendues et prises en compte et que les décisions prises de façon consensuelle, par les Libyens, soient exécutoires».


Le président congolais, Denis Sassou-Nguesso, qui coordonne actuellement les efforts de stabilisation de la Lybie au nom de ses pairs, a émis le vœu de voir le pays se tourner résolument vers le chemin de la réconciliation après les travaux qui ont eu lieu dans ce sens notamment à Benghazi en novembre 2023 et de Zuwara en Lybie au mois de janvier 2024. Les discussions s’étaient focalisées sur de nombreux aspects de la crise et le rôle joué par certaine puissances pour compromettre les efforts visant à instaure un dialogue sincère et durable. Les travaux ont toutefois pris fin avec une note d’optimisme quant à l’espoir d’aider le pays à renouer avec des institutions démocratiques fortes et à engager un début de reconstruction de son économie tombée en lambeaux.

Une conférence de réconciliation nationale en avril 2024

«Le Comité a reconnu et salué les progrès politiques significatifs réalisés en Libye en vue des élections présidentielles et parlementaires, et a souligné la nécessité d’unifier le pays par le biais d’un processus de réconciliation nationale ouvert à tous, afin de favoriser la cohésion sociale et politique», a-t-on indiqué dans le communiqué qui a «exprimé en outre son soutien à l’unification des institutions nationales, conformément aux aspirations du peuple libyen et aux résolutions de l’UA et de la Communauté internationale». 


Le comité, à l’issue des travaux «a réitéré l’appel lancé à toutes les parties prenantes libyennes pour qu’elles s’associent pleinement aux efforts de réconciliation de manière inclusive et constructive, et a souligné l’aspect essentiel de la justice transitionnelle, y compris le recours aux approches traditionnelles du règlement des conflits pour promouvoir le consensus national, l’apaisement, l’unité et la cohésion sociale».


La Lybie, fracturée après la guerre déclenchée en 2011, peine à finaliser un format institutionnel qui garantira l’inclusion effective de toutes les factions et la gestion équitable des rentes pétrolières à l’origine des désaccords encore persistantes entre «les deux pouvoirs», soutenus, de part et d’autres, par des groupes armés. Affaibli, le pouvoir installé à Tripoli, dirigé par le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Al-Menfi, souffre d’un déficit de légitimité et ne parvient pas à contrôler l’Est du pays aux mains du maréchal Khalifa Haftar.


La communauté internationale, l’Union africaine en tête, encourage «toutes les parties» à engager la voie d’un dialogue inter-libyen pour mettre un terme à la crise multimensionelle qui frappe la Lybie depuis plus d’une décennie. Les dirigeants, réunis à Brazzaville, se sont ainsi félicités de «l’accord des parties libyennes sur la convocation de la Conférence de réconciliation nationale le 28 avril 2024 dans la ville historique de Syrte».

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