Après Mbeni il y a deux semaines, la Crc s’est rendue, samedi dernier, à Mtsangadju ya Dimani. La réunion a vu la présence de plusieurs figures importantes du parti et du pouvoir à commencer par le secrétaire national, Youssoufa Mohamed Ali, l’ancien ministre des Finances et actuel directeur de Comores télécom, Saïd Ali Chayhane ou encore le ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djaé Ahamada Chanfi.
Le dialogue national, la paix et la sensibilisation sur la vaccination étaient au cœur des échanges au domicile du conseiller Mohamed Soilih. Le notable Ismaël Abdou Boina, a fait savoir que pour pouvoir jouir pleinement de la reprise des mariages, «une vaccination massive s’impose». Il saluera, par la suite, «les efforts dont le gouvernement ne cesse de déployer depuis le début de la crise sanitaire». Et, dans cette optique de sensibilisation, Saïd Ali Chayhane appelle à dissocier la politique de la vaccination.
«Des efforts malgré la Covid»
Le Coronavirus a ébranlé l’économie mondiale, mais aux Comores, à en croire les membres de la Crc, «le gouvernement a réussi quelques exploits sur le plan financier et économique». Youssouf Mohamed Ali avance qu’une baisse de prix de certains produits a été opérée. «Il y a eu des efforts déployés malgré la Covid. Nous avons revu à la baisse, le prix du riz, du pétrole, de l’essence et du gasoil. Nous avons aussi baissé le frais de scolarité à l’université à 40%,», s’est-il félicité.
Dans le domaine de l’investissement, Youssouf Mohamed Ali estime que le gouvernement n’a pas été en reste. Il citera, entre autres, les 700 millions de franc octroyés par le gouvernement aux cultivateurs de vanille, la suspension du paiement de la vignette avec un manque à gagner de plus de 400 millions. Le chef de la Crc reviendra aussi sur les cinq milliards de francs mis à la disposition des opérateurs économiques pour, dit-il, «faciliter et responsabiliser encore plus les commerçants». Pourtant, malgré ces nombreuses aides à l’endroit du commerce, la cherté des prix prend de plus en plus d’ampleur dans les marchés et complique le quotidien du citoyen lambda.
Nourrir un «discours constructif et instructif»
Interrogé sur la question, Youssouf Mohamed Ali estime que «les taxes à la douane n’ont pas augmenté et que les commerçants opèrent des hausses des prix sans se conformer aux structures des prix établies». Il fera savoir par la suite qu’il faudrait dénoncer ce type de commerçants. Par ailleurs, les membres de la Crc, tout à tour, invitent tous les acteurs politiques à la table des discussions. Ismaël Abdou Boina évoque «la nécessité d’un discours constructif et instructif», d’où la pertinence du dialogue national.Une idée confortée par Said Ali Said Chayhane, pour qui, le dialogue national «est un tremplin pour tous ceux qui sont dans l’ombre, de faire entendre leur voix pour le bien du pays». Malgré ces nombreuses avancées qui ont fusé lors de la réunion, la Crc estime «ne pas être en campagne».