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Comores-France : “Nous refusons de nous agenouiller devant la France”

Comores-France : “Nous refusons de nous agenouiller devant la France”

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Hier, l’opinion apprenait que l’ambassade de France a dĂ©cidĂ© Ă  compter du 4 mai dernier, d’étendre la suspension de la dĂ©livrance des visas Ă  tous les ressortissants comoriens, alors que seuls les visas officiels et de service Ă©taient jusqu’ici concernĂ©s. “Écoutez, cette dĂ©cision donne une rĂ©ponse claire aux gens qui se leurraient en disant que la France Ă©tait un pays ami, elle n’a pas d’amis, elle a des intĂ©rĂȘts Ă  dĂ©fendre”.

 

Souef Mohamed El-Amine paraissait lĂ©gĂšrement irritĂ© alors que  depuis le dĂ©but des tensions entre les Comores et la France, il avait toujours su garder un visage impassible. Et pour cause, alors qu’il estimait ĂȘtre en nĂ©gociations avec la France pour trouver une “solution caillou”, l’on apprend que la France a brusquement bandĂ© ses muscles et a dĂ©cidĂ© de suspendre la dĂ©livrance des visas Ă  tous les ressortissants comoriens. Le patron de la diplomatie comorienne a martelé : “ cette dĂ©cision donne une rĂ©ponse claire aux gens qui se leurraient en disant que la France Ă©tait un pays ami, elle n’a pas d’amis, elle a des intĂ©rĂȘts Ă  dĂ©fendre”.


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Il poursuivra : “nous refusons de nous agenouiller devant la France et nous continuerons car mĂȘme si celle-ci a la force avec elle, nous de notre cĂŽtĂ© avons le droit”. Le ministre des Affaires Ă©trangĂšres, qui est de retour d’une confĂ©rence internationale qui a eu lieu au Bangladesh, “laquelle a vu la participation de 55 pays et ces derniers ont adoptĂ© une rĂ©solution qui confirme la souverainetĂ© des Comores sur Mayotte”.

 


Pour ce qui est de la rĂ©ciprocitĂ© de la diplomatie comorienne face Ă  la mesure prise par les autoritĂ©s française, il lĂąchera : “la diplomatie comorienne ne fonctionne pas de la mĂȘme maniĂšre que la diplomatie française. La France utilise la force quand les Comores privilĂ©gient le dialogue”. Il prĂ©viendra quand mĂȘme :

“nous avons d’autres moyens et le moment venu, nous en ferons usage parce que, encore une fois, nous avons le droit avec nous”.

Il refusera d’en dire plus. Il reviendra Ă©galement sur les nĂ©gociations menĂ©es et les Ă©changes de documents entre les deux pays.

Les négociations se poursuivent

“Nous attendons des rĂ©ponses claires des autoritĂ©s françaises par rapport aux propositions que nous avons faites”. Souef Mohamed El-Amine refuse par ailleurs de voir en la mesure française, la fin des nĂ©gociations. Pour lui, elles se poursuivent. “La rĂ©action attendue n’est sĂ»rement pas la dĂ©cision prise par l’ambassade de France dont je dis au risque de me rĂ©pĂ©ter, que c’est un non-Ă©vĂ©nement”. Et assĂ©nera : “la France a rĂ©pondu Ă  une question qui ne lui a pas Ă©tĂ© posĂ©e et je peux vous dire qu’elle veut le beurre, l’argent du beurre et le berger”.


Pas question pour la partie comorienne, selon notre interlocuteur, d’accepter “des refoulĂ©s mĂȘme en respectant le critĂšre du volontariat et de certaines conditions dont les mesures d’accompagnement.  Aujourd’hui cette dĂ©rogation n’est plus d’actualitĂ©.

Les gens qui sont à Mayotte que la France espùre refouler peuvent rester là-bas parce qu’ils sont chez eux”.

Enfin, avec un petit sourire ironique cette fois, le patron de la diplomatie comorienne a arguĂ© que “l’Hexagone allait perdre beaucoup d’argent avec la suspension de la dĂ©livrance des visas avec les frais de dossier qui s’élĂšvent Ă  prĂšs de 30 000 francs non remboursables, sans compter les compagnies françaises qui perdent des passagers avec cette mesure”.

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