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A cet effet, des rassemblements ont été organisés dans les grandes localités des cinq préfectures de l’île (Mremani, Domoni, Bambao-mtsanga, Ouani, Mremani, Mutsamudu, Sima et Moya).
Ce mercredi, la mission effectue de nouveau le tour de l’île pour le ramassage de ces fiches, après quoi elle regagnera Moroni demain jeudi. Si les choses se sont passées dans la sérénité, elles n’ont toutefois pas été exemptes de difficultés.
“La principale difficulté que nous avons rencontrée a été le temps, trop court à mon avis, pour expliquer aux gens ce que l’on attend d’eux pour qu’ils soient en mesure de le faire. Mais au jour d’aujourd’hui, nous avons pu distribuer toutes les fiches, et certaines personnes ont déjà ramassé les leurs”, nous a confié hier mardi Ali Houzane, chef de la délégation du Cpan à Ndzuani.
A la question de savoir si, à son avis, la population a à ce jour bien assimilé l’objectif de ces assises, il s’est dit
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entièrement convaincu que les comoriens, notamment ceux de Ndzuani, l’ont parfaitement compris.
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“Même qu’au final ils plaisantent avec le mot : assises désigne aujourd’hui toutes sortes de choses, et est parfois employé péjorativement…”, s’est-il lui-même amusé à dire.
Il est vrai en effet que le mot “assises” est à la mode à Ndzuani, et souvent employé à outrance.
Mais cela prouve-t-il que la population a, de sa majorité, compris ce dont il s’agit ? Difficile de le dire, quand parfois l’on surprend, dans les lieux publics, le genre de conversation qui suit : “eh, dites-moi sérieusement : c’est quoi “assises” ?”, demande un jeune ouvrier aux passagers du bus qu’il a emprunté depuis Sima en direction de Mutsamudu.
Et un autre jeune, pourtant étudiant en première année de lettres à l’Université des Comores, de rétorquer : “mais que veux-tu savoir… ? Assises, c’est tout ce que tu peux t’imaginer !” En tout cas, s’il y a quelqu’un qui ne s’est pas encore fait une opinion au sujet de ces assises, ce n’est certainement pas le gouverneur Abdou Salami Abdou.
Pendant que le Cpan distribuaient ses fiches de contributions, il s’est adressĂ© Ă des notables et ulĂ©mas rĂ©unis le samedi dernier Ă l’hĂ´tel Johanna Ă Mutsamudu, pour leur rĂ©itĂ©rer, sur un ton rĂ©solu, son opposition Ă ce projet.Â
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En 2021, si Dieu le veut, la présidence de l’Union reviendra à un anjouanais, et en 2026, à un mohélien. Cette chose-là , je voudrais l’entendre dire par tout enfant patriote de ce pays, car elle seule pourra apporter la paix et la stabilité. Parce que c’est ce dont nous sommes convenus, a-t-il déclaré.
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Il a exhortĂ© les anjouanais Ă prendre cette position, autrement “nous comprendrons, dit-il, que vous faites partie des gens Ă qui l’on a dit : “venez et vous aurez quelque chose”“.                                 Â