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Campagne rĂ©fĂ©rendaire : le 30 juillet prochain marque le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre pour les femmes

Campagne rĂ©fĂ©rendaire : le 30 juillet prochain marque le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre pour les femmes

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Les femmes de la Mouvance prĂ©sidentielle ont organisĂ© un meeting hier au Retaj. «Bibi Nambari wa handa», (la premiĂšre dame), Ambari DarouĂšche, la ministre de la SantĂ©, Rashid Mohamed Mbaraka Fatma, la commissaire au genre, Mhoudine Sitti Farouata accompagnĂ©es d’une trĂšs forte dĂ©lĂ©gation de femmes ont battu campagne pour le «Oui». Azali Assoumani a crĂ©Ă© la surprise en se prĂ©sentant Ă  ce meeting. D’autres personnalitĂ©s de premier plan ont Ă©galement fait le dĂ©placement, comme le ministre de l’IntĂ©rieur, l’ancien ministre, Houmed Msaidie, ou encore le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Mouvance prĂ©sidentielle, Youssouf Mliva. Tous ont louĂ© l’ouverture du projet constitutionnel. Tous ont fait Ă©tat de la place prĂ©pondĂ©rante de la femme comorienne dans le texte rĂ©fĂ©rendaire.

 

C’était au Retaj, hier dans l’aprĂšs-midi. Avant le dĂ©but de l’évĂ©nement, des femmes ont dansĂ©, chantĂ©, sans doute dans l’esprit de cĂ©lĂ©brer par avance «la participation de la femme dans les sphĂšres de dĂ©cision». Et puis les choses sĂ©rieuses ont commencĂ© avec Nadhrata Ibrahim. Celle-ci estime que la gente fĂ©minine a plantĂ© un arbre qui croĂźt avec les prĂ©sidents de la RĂ©publique. «Cet arbre, est celui de la paix. Et la femme comorienne ne pardonnera pas les autoritĂ©s comoriennes, si d’aventure, elles laissaient des hommes munis de coupe-coupe l’abattre». L’animatrice trĂšs en verve a dĂ©cidĂ© que la journĂ©e d’hier Ă©tait semblable Ă  celle du 08 mars, journĂ©e internationale des droits de la femme.


Le prĂ©sident de la RĂ©publique, Azali Assoumani, a pris la parole. Il a louĂ©, comme de coutume, les privilĂšges de la femme comorienne. En citant par exemple, «l’égalitĂ© de salaire entre les deux genres Ă  responsabilitĂ© pour le mĂȘme travail». Il a cependant mis en garde «contre les donneurs de leçons d’ici ou d’ailleurs, qui ne sont mĂȘme pas capables d’assurer le mĂȘme traitement salarial entre les hommes et les femmes».


Coupe du monde oblige, le premier magistrat a regrettĂ© «les agressions sexuelles ou les harcĂšlements dont ont Ă©tĂ© victimes les femmes, le jour qui a vu la victoire de l’équipe de France». Il a cependant insistĂ© «jamais une femme voilĂ©e ne peut se faire violer et celles qui subissent ces actes ignobles sont dĂ©nudĂ©es». Tout en rappelant qu’il n’était pas forcĂ©ment pour le voile, il a cependant estimĂ© «qu’il a Ă©tĂ© conçu pour protĂ©ger les femmes et que ce n’était pas pour rien qu’en certains endroits, il existait des espaces oĂč la mixitĂ© n’était pas autorisĂ©e».


Azali Assoumani, a reconnu «qu’il y avait des efforts Ă  faire pour la pleine participation de la femme». Et de dĂ©clarer «j’ai une fois vu une femme en train de rĂąper de la noix de coco, un bĂ©bĂ© dans les bras». Cette image l’a marquĂ©, selon lui. Et grĂące Ă  elle – sans doute pas seulement-, il s’est rendu compte de son importance dans la sociĂ©tĂ© comorienne.

Un tournant

Par la suite, Mariama Ali a louĂ© le contenu du texte rĂ©fĂ©rendaire.  «Ce projet de constitution permettra une meilleure inclusion des femmes et des jeunes. Il permettra aussi le dĂ©veloppement que nous appelons tous de nos vƓux».  Elle se rĂ©fĂ©rait Ă  l’article 30 de la constitution qui dispose que «l’Etat garantit les droit de la femme, de l’enfant, de la jeunesse et des personnes vivant avec un handicap, Ă  ĂȘtre protĂ©gĂ©s par les pouvoirs publics contre toute forme d’abandon, d’exploitation et de violence».


Le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Mouvance prĂ©sidentielle, Ali Mliva Youssouf, a, au cours de son discours, fait savoir que la Commissaire au genre Ă©tait promue chef de campagne de toutes les femmes. Celle-ci, trĂšs Ă©mue, a donnĂ© des chiffres. «Sur 33 dĂ©putĂ©s, il n’y a qu’une parlementaire et aucune conseillĂšre au niveau du conseil des Ăźles,  une cinquantaine de maires, 4 mairesses». Constat affligeant qui doit ĂȘtre «corrigé».


Quant Ă  l’épouse du chef de l’Etat, derniĂšre Ă  prendre la parole, elle a, aprĂšs avoir entonnĂ© des berceuses, clamĂ© que «le 30 juillet prochain, (date du rĂ©fĂ©rendum) serait le jour de son ukumbi, pour elle, mais aussi pour toutes les femmes». Un jour nouveau pour l’autre sexe, semblait-elle vouloir dire. Reprenant l’une des expressions favorites de son mari sur «les ministĂšres de l’IntĂ©rieur tous tenus par des femmes», elle a ajoutĂ© que «nous sommes aussi ministres de l’Economie, ministres des Finances et nous sommes en droit de demander les relations extĂ©rieures».   Elle faisait allusion Ă  la croyance rĂ©pandue selon laquelle, la femme garde jalousement son foyer, gĂšre la bourse et l’épargne. Le 30 juillet, rĂ©pĂštera-t-elle, sera la journĂ©e de la femme comorienne. Le dĂ©but d’une nouvelle Ăšre.

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