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Azali Assoumani-Conférence de presse du nouvel an I Consolider la paix et les acquis du pays

Azali Assoumani-Conférence de presse du nouvel an I Consolider la paix et les acquis du pays

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Le chef de l’Etat est revenu sur de nombreux sujets du moment, profitant, par la même occasion, de faire le tour des actions qu’il a entreprises ainsi que les chantiers engagés en faveur du développement du pays. Après avoir dénoncé la situation à Gaza, Azali Assoumani expose brièvement les grands faits marquants de la présidence comorienne de l’Union africaine dont le mandat prend fin dans quelques semaines. Il appelle à un scrutin apaisé, demandant le respect du cadre d’organisation des élections sous l’autorité de la Ceni. Il déploré, au passage, les actes d’incivilités qui émaillent en partie la campagne et demande aux autres candidats d’agir en responsables afin de garantir la libre expression des électeurs comoriens le dimanche prochain.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a convié les médias hier au palais de Beit-Salam pour, entre autres, leur présenter les vœux du nouvel an, faire le bilan de sa mandature en tant que chef de l’Etat et président en exercice de l’Union africaine. A l’issue de son discours, le locataire de Beit-Salam a répondu aux questions de la presse.


Dans son discours, il est revenu sur la situation au Moyen Orient dénonçant par la même occasion ce qu’il qualifie de crimes perpétrés par Israël sur la Palestine. Toujours à l’étranger, Azali Assoumani a également évoqué le cas de l’Ukraine et de la Russie, rappelant le déplacement dans ces deux pays pour la recherche de la paix.
Aux journalistes, la meilleure protection qu’ils peuvent avoir «c’est le professionnalisme, la déontologie, la rigueur loin des caricatures et de l’amateurisme qui se développent avec l’expansion du numérique et la multiplication des fake-news».


Sujet important dans ses prises de paroles, la paix, la sécurité et la stabilité «sont les conditions sine qua none du développement social et économique. Notre pays jouit d’une stabilité depuis plus d’une vingtaine d’années. Les alternances démocratiques et pacifiques au sommet de l’État sont devenues la norme.

Toutefois, nous devons dans l’information que nous véhiculons, la communication que nous faisons et surtout le discours politique que nous tenons rester vigilants, car cette stabilité demeure bien sûr fragile. Et c’est pourquoi, je vous demande dans le cadre de l’exercice de votre profession de contribuer autant que faire ce peu à leur promotion à travers vos médias ».

La présidence comorienne de l’Union africaine

Pour cette année 2024, elle est marquée par deux événements majeurs : la campagne électorale des élections présidentielles et des gouverneurs et l’approche de la fin du mandat de la présidence comorienne à la tête de l’Union africaine. Pour cette dernière, «nous avons à travers la présidence comorienne assuré plus de visibilité à notre pays et prouvé si besoin était les compétences et l’efficacité de ses ressources humaines. Mais l’un des acquis historiques de cette présidence, reste sans nul doute l’intégration de notre continent au sein du G20 devenu maintenant G21 ce qui permettra de porter plus haut la voix de notre continent ».


Quant à la Zlecaf, le président parle d’un «levier incontestable du développement pour le continent dans son ensemble ». Il s’est félicité de « la ratification de ce traité par les pays qui ne l’avaient pas encore fait». Azali Assoumani ajoute : «Tout au long de cette présidence de l’Union africaine, j’ai initié des pourparlers pour favoriser le dialogue afin de ramener la paix dans les pays africains qui connaissent des conflits divers».


Sur le plan national, le chef de l’Etat a rappelé le programme en cours avec le Fmi et son importance dans la suite de sa vision de développement du pays. «Grâce à nos efforts d’assainissement des finances du pays, l’Union des Comores a été classée, en 2019 par les institutions de Bretton Woods, pays à revenus intermédiaires, un classement qui va favoriser bien sûr les investissements et relancer la croissance économique».


Le président n’a pas manqué de souligner diverses actions visant à améliorer l’environnement des affaires et l’appui aux initiatives des jeunes. «J’ai mis en place les instruments pour favoriser l’accès aux crédits des jeunes porteurs de projet, des entrepreneurs du secteur privé par la mise en place d’un fonds de garantie à travers la création en 2024 d’un institut de fonds de garantie.

J’ai mis en place également, le crédit-bail pour faciliter l’acquisition d’équipements et de matériel d’investissement pour les entreprises et nous encourageons l’initiative d’inclure dans le système bancaire national tous les Comoriens vivant aux Comores comme ceux résidant à l’étranger», a-t-il souligné avant de mentionner la réactivité du gouvernement face à l’inflation, en grande partie importée. «Après une année de forte inflation en 2022, nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour renverser la tendance ce qui a permis de faire baisser cette inflation depuis juillet 2023 et de nourrir l’espoir de la voir retrouver son niveau normal au cours de cette année 2024».


Azali Assoumani reviendra par la suite sur les réalisations notamment sur les infrastructures routières à travers les îles, mais également la santé où «nous sommes en train de finaliser la construction du centre hospitalier El-maarouf. Nous avons ouvert un centre d’imagerie médicale moderne et un pôle mère-enfant dans ce même centre hospitalier universitaire.

Nous allons dans le même contexte procédez prochainement à l’ouverture d’une faculté de médecine à l’université des Comores ce qui permettra d’améliorer notre système de santé».

La paix et la stabilité du pays

Quant à l’énergie, le locataire de Beit-Salam citera les «nombreux parcs solaires sur le territoire et nous comptons les renforcer notamment dans le cadre d’un mix énergétique avec la géothermie, l’éolienne, l’hydraulique et le photovoltaïque».

Toujours sur son bilan, il reviendra sur le tourisme, le paiement régulier des salaires des fonctionnaires la création d’une ligne budgétaire pour financer de nombreux projets d’infrastructures.

Au niveau de l’éducation, le président de la République est revenu sur les 20 ans de l’Udc et l’organisation prochaine d’états généraux sur le domaine. S’en suivront les réalisations sur la lutte contre la corruption, la création de l’Agence nationale du numérique, la mise en place du mobile banking.

Et dans le domaine du numérique justement, « je compte mettre en œuvre un système de gouvernance électronique en augmentant à l’horizon 2030 le taux de pénétration d’Internet. En ligne de mire, la réduction du niveau de la fracture numérique».


Avec la campagne en cours, Azali Assoumani a fait la promotion de la démocratie avec un appel au renforcement de la paix et de la stabilité du pays. S’agissant de la gouvernance politique et diplomatique, «nous avons mis en place une équipe du ministère des Affaires étrangères pour suivre le dossier relatif à l’île comorienne de Mayotte, tout en favorisant le dialogue avec la France, pour trouver une solution définitive au différend qui nous oppose ».


Au moment de répondre aux questions des journalistes, le chef de l’Etat a réaffirmé que dans le cadre de concertation, « nous nous sommes convenus que la gendarmerie et la police sécuriseront le processus en espérant que nous n’aurons pas à appeler les forces armées.

Certains veulent détruire le scrutin, nous ne laisserons rien passer ».
Pour ce qui est de ce qui s’est pas à Shezani, « j’ai été hué. Nous avons décidé de partir et ne pas insister pour la paix. Aux jeunes qui sont manipulés, merci de leur dire qu’il y a des responsables et des coupables. Qu’ils soient conscients de leurs actes et de leur dire que cela ne se passe pas ainsi ».


Aux militants du pro boycott du scrutin, « les Comoriens ont décidé que leur président doit être élu. Notre responsabilité est de garantir un scrutin libre et transparent. Ceux qui veulent le boycott, doivent soit partir à l’étranger soit resté chez eux. Le vote est indispensable. Nous devons prendre nos précautions sur les changements de pouvoir et veiller à la protection de nos acquis. Ceux qui contestent dans le cadre juridique et règlementaire, sont libres ».


Pour ce qui est du déroulement de la campagne, «que ceux qui constatent l’utilisation des biens de l’Etat portent plainte. Je défie qui conque peut prouver que c’est l’argent de l’Etat qui est utilisé lors de nos déplacements dans les îles notamment. Qu’on vienne me dire le texte qui a été violé par la Ceni et je prendrai mes responsabilités.

Ceux qui critiquent la Ceni, ont boycotté le dialogue national. Le président de la Ceni applique la loi, chaque semaine il rencontre les partenaires et la communauté internationale est satisfaite du déroulement de ce processus ».

                                Par A.M et A.S.K

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