En marge de l’Assemblée générale des Nations unies, le président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine (Ua), Azali Assoumani, a participé au 2ème Sommet mondial sur les Objectifs de développement durable (Odd), en sa qualité de président de l’Union africaine. Il considère ce sommet, à mi-parcours, comme une nécessité pour redynamiser les actions en vue d’atteindre les objectifs fixés pour 2030.
Le président Azali a déclaré : « La réussite des Odd dépend largement des moyens que nous pourrons mobiliser pour y parvenir ». Il a également appelé les pays à renforcer leurs capacités nationales pour mobiliser et absorber les financements nécessaires au développement, tout en encourageant les pays du Sud à renforcer la Coopération sud-sud et triangulaire.
Pour le président en exercice de l’Ua, l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre- échange continentale africaine (Zlecaf), thème de l’année 2023 de l’Ua, représente une opportunité à saisir pour assurer une parfaite intégration économique africaine et atteindre les Odd d’ici à 2030. Il a proposé de promouvoir à l’échelle panafricaine le label « Positive Africa », visant à reconnaître les acteurs économiques africains et internationaux responsables ayant un impact positif en Afrique, en accord avec l’agenda 2030 des Odd et l’agenda 2063 de l’Ua.
12 % des cibles réalisées
Dans son discours, le chef de l’État a révélé que seulement « 12 % des cibles pour atteindre les Odd ont été réalisées ». Il a souligné que la situation nécessite une accélération significative de notre engagement collectif, impliquant des politiques audacieuses, des investissements ciblés et une action coordonnée, afin de concrétiser nos aspirations pour 2030 en résultats tangibles d’investissements.Il a également mentionné le rapport de la Commission économique pour l’Afrique (Cea), selon lequel « l’Afrique enregistrait, avant la Covid-19, des taux de croissance positifs mais insuffisants pour atteindre les Objectifs de développement durable ».
Le président a admis que l’Afrique est confrontée à d’autres défis qui affectent négativement les agendas 2030 et 2063, notamment en ce qui concerne la paix et la sécurité. Il a admis que ce rapport « met en évidence le lien d’interdépendance entre les 5 piliers de l’agenda 2030 et certains éléments de l’agenda 2063, ce qui constitue un atout pour accélérer la mise en œuvre des Odd, notamment ceux liés au climat, aux partenariats, à la paix et à la gouvernance». Le président en exercice de l’Ua soutient la démarche du secrétaire général des Nations unies visant à « encourager les États à prendre des engagements nationaux et mondiaux forts en faveur de la transformation et de l’accélération de la mise en œuvre des Odd».