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Le nouveau gouverneur de Ndzuani, issu des élections du 24 mars dernier, a prêté serment devant les juges de la section constitutionnelle de la Cour suprême hier, jeudi 23 mai, au cours d’une cérémonie organisée au palais de Dar-nadjah (siège du gouvernorat de l’île). Le président Azali Assoumani et certains membres de son gouvernement et de son cabinet y ont assisté, juste le temps de la prestation de serment. Avant de repartir pour l’aéroport, le chef de l’Etat a brièvement pris la parole pour féliciter le nouveau dirigeant, et annoncer à l’assistance que « l’on se retrouvera après le mois sacré pour échanger beaucoup plus ».
Anissi Chamsidine a, dans son allocution après le départ du président de la République, rendu grâce à Dieu pour « ses bienfaits » sur lui, mais également pour les « multiples épreuves » auxquelles il « l’a soumis ». Il a ensuite remercié le président Azali, notamment pour « l’avoir proposé » au sein de la coalition gouvernementale, mais aussi à l’administrateur provisoire sortant et à son équipe, ainsi que les habitants de l’île. Il parlera ensuite avec insistance de la nécessité de rassembler les différentes tendances politiques anjouanaises autour d’un projet commun de développement de l’île.
Notre Anjouan d’aujourd’hui a besoin de tous les anjouanais, de l’intérieur comme de l’extérieur. Ne faisons pas de notre île une arène de chamailleries stériles. Il ne faut plus qu’à chaque avènement d’un nouvel exécutif dans l’île, il y ait forcément une partie des anjouanais qui fuient l’île. Les élections sont passées ; nos adversaires à ces élections méritent à présent le respect et ont leur place parmi nous », a déclaré le gouverneur.
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Avant ce dernier, le dĂ©sormais ex-administrateur provisoire de l’île, nommĂ© pour rappel Ă ce poste par le prĂ©sident de la RĂ©publique au mois de novembre dernier, s’est fĂ©licitĂ© pour avoir « fidèlement exĂ©cutĂ©Â la feuille de route » que le prĂ©sident de la RĂ©publique lui avait soumis. Il rappellera que les points saillants de cette feuille de route ont Ă©tĂ©Â : « le rĂ©tablissement de la paix, de la stabilitĂ© et de la cohĂ©sion sociale », facteurs pouvant faire dĂ©faut au lendemain d’une insurrection armĂ©e (affaire MĂ©dina, ndlr), qui avait secouĂ© Mutsamudu pendant près d’une semaine. Et d’évoquer que le chef de l’Etat a dĂ©jĂ reconnu sa rĂ©ussite dans cette mission, dans un de ses rĂ©cents discours, et que pour lui cela constitue «la plus haute rĂ©compense qu’un homme politique puisse espĂ©rer ». Â
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