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Accession des pays arabes à l’OMC I Le chef de l’Etat ouvre les travaux du deuxième dialogue de haut niveau

Accession des pays arabes à l’OMC I Le chef de l’Etat ouvre les travaux du deuxième dialogue de haut niveau

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Le president Azali Assoumani a affirmé sa volonté de faire intégrer les Comores à l’Omc. «C’est avec beaucoup de satisfaction que je partage avec vous le constat que mon pays est enfin parvenu, à un niveau pour conclure les négociations, réconfortant notre volonté d’atteindre le but d’accession à l’Omc cette année», a-t-il déclaré.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a ouvert les travaux du deuxième dialogue régional de haut niveau sur les accessions à l’Omc pour la région arabe qui s’est tenu lundi 7 février par visioconférence. Une réunion à laquelle avaient pris part la directrice générale de l’Omc, Ngozi Okonjo-Iweala, le président de la Banque Islamique de développement (Bid), Muhammad Sulaiman Al Jasser ou encore, le ministre du commerce du Royaume d’Arabie Saoudite, Majid Ben Abdullah Al Qasabi.
Le thème de cette année était «Approches adaptatives de l’accession à l’Omc dans le contexte de la Covid-19».


Dans son discours d’ouverture des travaux, Azali Assoumani a affirmé sa volonté de faire intégrer les Comores à l’Omc cette année et, à l’en croire, ce ne serait pas un combat qui date d’hier. «Après mon élection à la magistrature suprême de l’Union des Comores en 2016, j’ai impulsé résolument mon pays dans le processus d’accession à l’Omc et c’est avec beaucoup de satisfaction que je partage avec vous le constat que mon pays est enfin parvenu, à un niveau pour conclure les négociations, réconfortant notre volonté d’atteindre le but d’accession à l’organisation cette année», devait-il se réjouir.

Résilience en période de Covid

La récession économique liée à la crise de la Covid-19 n’a pas épargné les Comores. Plusieurs domaines ont connu un chamboulement brusque et brutal. Et Azali Assoumani n’a pas manqué de le souligner. En parlant de la Covid-19, il évoque «une deterioration des indicateurs macroéconomiques, la fragilisation des économies, notamment celles des pays les moins avancés comme les Comores». Mais à l’en croire, le pays ne se serait pas laissé abattre et aurait tenu face au désastre économique amorcé par le virus.«Le président comorien a appelé l’OMC à contribuer à la lutte contre la pandémie, en facilitant la production des vaccins dans les pays en développement, au moyen d’une flexibilité facilitée pour que les laboratoires des pays développés ti - tulaires des brevets permettent la levée des restrictions sur les vaccins anti-Covid», rapporte une note d’information de Beit-Salam.


Pour Azali Assoumani, «les Comores ont montré plus de résilience et les signes de sortie de la récession sont tangibles avec un taux de croissance redevenu positif en fin d’année 2021». Un regain de forme à mettre au crédit d’une campagne de vaccination qui semble avoir porté ses fruits (66% de la population de plus de 18 ans vaccinés) et «des perspectives de croissance établies à 3,6% cette année».«Le président a mis en exergue les impacts de la pandémie aux Comores et les mesures de riposte prises pour contenir à la fois la pandémie, ses impacts socioéconomiques ayant entrainé des pénuries et une hausse des prix des produits de première nécessité, une érosion des revenus des entreprises et des ménages», indique la meme note.

La dynamique inflationniste

Les Comores connaissent une hausse sans précédent des prix. Le pays se soumet aux variations économiques internationales imposées par l’impact de la Covid-19. Mais, à en croire le président Azali Assoumani, tous les moyens étaient mobilisés pour lutter contre l’inflation des prix.La situation «a poussé le gouvernement à prendre des mesures exceptionnelles pour soutenir les opérateurs économiques, en vue de contenir la situation de pénurie et la dynamique inflationniste», a déclaré Azali Assoumani. Mais à en croire le président de la République, le cas des Comores est loin d’être un cas isolé.


Des pays comme l’Algérie, l’Iraq ou encore le Liban qui font partie des huit pays aspirant à l’accession à l’Omc, «sont tous en situation de fragilité économique, exacerbée par la pandémie et les impacts socioéconomiques associés». Le Plan Comores Emergent(Pme) prôné par le chef de l’Etat, serait le levier sur lequel reposeraient les efforts du gouvernement pour rehausser l’économie du pays, et réconforter, un peu plus, la pertinence du choix d’accession des Comores à l’Omc.Enfin, le president «a appelé l’organisation commerciale multilatérale à promouvoir une «distribution équitable» des vaccins en levant notamment les «restrictions à l’exportation» et en œuvrant en faveur d’un «système commercial multilatéral et transparent», d’après toujours la note information de Beit-Salam.

 

Larges extraits du discours du chef de l’Etat prononcé à l’occasion du 2eme Dialogue de haut niveau sur l’accession des pays arabes à l’Organisation mondiale du commerce (Omc

Monsieur le Ministre du Commerce du Royaume d’Arabie Saoudite,
Madame la Directrice Générale de l’OMC,
Monsieur le Président de la Banque Islamique de Développement,
Messieurs les Directeurs Généraux, Messieurs les Secrétaires Généraux,
Messieurs les Ambassadeurs et Représentants Permanents,
Honorable assistance,

Assalam anlaykum wa rahmatu Allah wabarakat

Je suis très heureux de prononcer le discours d’ouverture de ce Deuxième Dialogue Régional de Haut Niveau sur les accessions à l’Organisation Mondiale du Commerce, dédié à notre grande région arabe, qui joue un rôle majeur dans le commerce international des biens mais aussi des services.(...).
Je saisis cette occasion pour remercier tous les pays et les organisations qui ont soutenu et accompagné les Comores dans ce processus ardu ainsi que ceux qui ont déjà signé les accords bilatéraux avec mon pays.
Que tous ceux et toutes celles qui y ont amplement contribué, parties prenantes nationales, les secteurs public ou privé ainsi que notre société civile, trouvent ici, l’expression de ma sincère reconnaissance (...).
Notre pays a abattu un travail performant reconnu par l’ensemble des partenaires. Nous avons pris l’engagement de continuer à travailler pour surmonter les derniers obstacles afin que l’objectif d’accession cette année soit atteint, car il s’agit pour les Comores d’un levier pour son émergence et pour la modernisation des services des administrations économiques et financières (...).

Honorable assistance,

Comme vous le savez, dans un tel environnement difficile, les organisations financières multilatérales et les pays avancés notamment, ont mis en place dès le début de la pandémie, des programmes robustes de soutien économique et social afin de contenir les impacts négatifs déjà prévisibles de la pandémie. (...).
Les pays de notre grande région arabe ont variablement souffert des impacts de la Covid-19 et ont réagi diversement. La pandémie a par ailleurs accentué les défis qui se posaient déjà depuis plusieurs décennies dans la région. Ceux-ci sont notamment liés aux conflits, aux inégalités, au chômage, à la pauvreté, à des filets de protection sociale insuffisamment développés.
Il faut noter que les huit (8) pays arabes en accession à l’OMC, sont tous en situation de fragilité économique, exacerbée par la pandémie et les impacts socioéconomiques associés (...).
La reprise des échanges internationaux porte une part importante dans la relance de l’économie mondiale post-Covid. C’est très encourageant. Nous devons soutenir les efforts pour asseoir le système commercial multilaéral autour des nécessaires réformes qui s’imposent à nous.
En fin, je voudrais appeler à faire du commerce, un facteur de paix, de stabilité politique, économique et de prospérité dans le monde. L’OMC y est engagée déjà et devra demeurer dans cette voie.
Le contexte de la pandémie appelle l’OMC à contribuer à la lutte, en facilitant la production des vaccins dans les pays en développement qui en ont la capacité.
L’OMC doit également promouvoir une «distribution équitable» des vaccins en levant notamment les «restrictions à l’exportation» et en œuvrant en faveur d’un «système commercial multilatéral et transparent».
Tout en souhaitant une belle réussite de cette 2ème édition du Dialogue, je vous remercie pour votre aimable attention.

Housni Hassani

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