Le chef de l’État, Azali Assoumani, a participé à la remise de diplômes aux étudiants de l’Ecole de médecine et de santé publique (Emsp), le samedi 23 décembre au siège de celle-ci. Une centaine d’étudiants, répartis en infirmiers, sages-femmes et infirmiers spécialisés en bloc opératoire, ont officiellement reçu leurs diplômes en présence de membres du gouvernement et d’autres personnalités. Ces lauréats peuvent désormais exercer dans différents hôpitaux des îles ou poursuivre des formations supérieures à l’étranger. Le thème choisi pour cette remise a été la «sensibilisation sur les violences gynécologiques et obstétricales». Certains lauréats ont utilisé des mises en scène pour décrire les mauvaises pratiques et négligences observées quotidiennement dans les hôpitaux locaux, ainsi que le non-respect de l’intimité des patients.
Selon le chef de l’État, notre pays disposait, avant la création de l’Ecole nationale de santé (Ens) en 1979, de très peu de médecins et de paramédicaux. Le peu que le pays possédait ont été formés par l’École territoriale de formation du personnel paramédical dans les locaux de l’hôpital El-Maarouf.
Répondre aux besoins de tous
L’Ens a permis la formation d’un nombre important d’infirmiers, de sages-femmes, d’infirmiers dentaires et d’autres techniciens. «Je suis heureux de constater que cette Emsp, qui a rejoint l’Université des Comores en 2003, est réputée pour la qualité de sa formation», s’est réjoui le président, candidat à sa succession à l’élection de janvier prochain.« Il me fait plaisir de vous annoncer l’ouverture prochaine d’une Faculté de médecine à l’Université des Comores, qui créera de nouvelles opportunités pour nos étudiants et pour notre système de santé dans son ensemble. Des investissements seront réalisés dans l’éducation et la recherche médicale afin d’assurer la meilleure qualité de soins possible pour notre population, et afin que nos compatriotes n’aient plus à se rendre dans les pays limitrophes pour des consultations et des soins », a-t-il par ailleurs promis. Le président a exprimé ses inquiétudes quant aux déplacements à l’étranger pour des traitements, qui coûteraient environ 15 milliards de nos francs.
La ministre de la Santé reviendra sur les initiatives du gouvernement visant à renforcer la qualité de la formation à l’Ecole de médecine et de santé publique. Loub Yakout Zaidou a assuré une amélioration des conditions principales décriées par les étudiants, notamment l’approvisionnement en matériel informatique et audiovisuel, la mise en place d’un réseau intranet et la numérisation de la bibliothèque, entre autres.
Certains lauréats, satisfaits, ont exprimé leur volonté de poursuivre des formations dans le domaine de la santé publique pour répondre aux besoins de tous. «Actuellement, je suis obligé d’exercer en tant que stagiaire dans certains centres de santé, notamment à Mwali. À travers mes stages, je constate que les besoins y sont importants. Nous avons rencontré plusieurs difficultés au cours de ces trois années de formation, y compris les déplacements pour accéder aux lieux de stage. Ainsi, il est crucial de réintégrer les bourses dont ont bénéficié nos aînés pour accompagner les jeunes étudiants qui aspirent également à devenir des professionnels en santé publique », ont affirmé Toilibou Yssoufa et Nasma Antoissi, exprimant au passage leur gratitude pour l’accès rapide à leurs diplômes.« À la fin de chaque année scolaire, nous honorons nos lauréats en leur rappelant certains principes de leur formation », a de son côté déclaré le directeur de l’Emsp, Dr Kamal Ahamada Abdallah.
