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Technologie-Université des Comores I Six étudiants fabriquent un thermomètre infrarouge

Technologie-Université des Comores I Six étudiants fabriquent un thermomètre infrarouge

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Ces six étudiants sous la supervision du Docteur Mondoha Maoulida, ont également mis au point deux autres appareils : une station de surveillance de la qualité de l’air intérieur et un moniteur de surveillance multiparamétrique de santé. Si ces équipements sont déjà fonctionnels, ils nécessitent en revanche une certification.

 

Tout a commencé par une discussion remontant au début de l’année avec le directeur de l’institut universitaire des technologies (Iut), Ahmed Bacar. «Il m’a demandé de passer aider les jeunes. Et moi, faute de temps, j’ai accepté seulement d’encadrer bénévolement les étudiants et à partager mes connaissances sur le système embarqué, un domaine qui n’est pas enseigné ici», se remémore, le Docteur Mondoha Maoulida, jeudi, lorsqu’il nous accueillait au laboratoire de l’Iut. Ce jour-là, seuls quatre parmi les six étudiants qu’il a encadrés étaient présents : Youssouf Ali Khadidjat, Issa Moeva Aissa, Moussa Ibrahim et Toyiba Hadji.


Le duo formé par ces deux derniers s’est d’ailleurs distingué en remportant le premier prix du Pitch’n, de Msomo Nahazi pour avoir conçu le thermomètre infrarouge. Cet appareil qu’ils le prénomment Randza Thermo sert à mesurer la température corporelle et ambiante. «Contrairement aux autres thermo qui sont sur le marché, le nôtre n’a pas besoin d’assistance. Il détecte les mouvements et invite la personne à se rapprocher encore plus pour pouvoir relever les paramètres», a détaillé Mondoha.
Équipé d’un écran comme les deux autres appareils, la machine donne les résultats à travers des LED. Si la couleur vert s’allume, cela signifie que la température est normale. Quand c’est rouge, par contre là, il s’agit d’une personne qui est atteinte d’une fièvre ont expliqué les jeunes pépites que nous avons rencontrés le 22 septembre.

Pression atmosphérique

Le groupe composé au total de six étudiants formés en génie informatique qui viennent de terminer les deux ans de formation de l’Iut ont, par ailleurs, fabriqué d’autres appareils dont une station de surveillance de la qualité de l’air intérieur. «Il détecte les gaz nocifs tels le monoxyde de Carbonne, les gaz inflammables, la fumée ou encore le taux de la pression atmosphérique. Il est beaucoup plus adapté pour un environnement fermé», a décrit, Issa Moeva Aissa qui ambitionne de se spécialiser en génie biomédicale. Sur place, un test a été même réalisé.


Dès que l’appareil a détecté la fumée d’ une cigarette, il s’est mis à sonner. L’autre prototype développé, est un moniteur de surveillance paramétrique de santé. Grâce à Suiha Scop (nom qui lui a été attribué), on peut prélever la fréquence cardiaque, le taux de saturation de l’oxygène et la pression artérielle. «J’avais proposé 6 sujets de mémoire. Mais on en a retenu que 3. Soit donc un sujet pour deux étudiants. J’ai choisi la médecine et la technologie car ce sont mes deux passions», a révélé, Mondoha Maoulida.Médecin militaire formé à l’école Royale du service militaire de Rabat au Maroc, ce dernier a suivi également une formation de niveau 7 équivalent d’un master en système embarqué avec un accent sur la conception d’appareil biomédical.

Compétences nationales

«On a surtout passé beaucoup plus de temps dans la théorie que dans la conception. Car je devais d’abord les initier à la médecine puis les former sur le système embarqué, une filière qui n’est pas encore enseignée. Mais disposant déjà des notions en programmation, ils ont pu suivre le train facilement. En tout cas ce fut une expérience enrichissante», acquiesce, le Docteur Mondoha Maoulida.Une aventure qui permet de «mettre en valeur les compétences scientifiques et technologiques nationales», s’est réjoui, Moussa Ibrahim membre de l’équipe qui plaide pour l’enseignement à l’Iut des disciplines comme le système embarqué.

 

S’ils ont réussi le pari de fabriquer des appareils technologiques sans disposer de laboratoires adaptés, il reste encore un long chemin à parcourir, notamment la phase des tests et de certification. Notons que malgré l’appui apporté par les différents partenaires comme l’association Msomo Lab, l’Iut, et American Corner, ils étaient obligés d’acheter tout le matériel en ligne via Amazone, fait observer, Issa Moeva. Il a cité l’exemple des diodes, les microcontrôleurs, les LED.«On a fait usage de certaines technologies qui ne sont pas commercialisées. Pour les avoir, il a fallu passer par des réseaux. Dans certains appareils, comme le moniteur pour avoir des résultats fiables, nous devons donc remplacer les capteurs parce que pendant l’assemblage, on s’était contenté des équipements les moins chers vu les moyens dont nous disposons», s’est justifié, Mondoha.Pour l’heure, ils prévoient présenter les appareils dans les milieux hospitaliers.

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