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Nomination au rang de maitres de conférences à l’Udc : Le ministre de l’Education a-t-il brûlé les procédures ?

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L’arrêté portant élévation au degré de maitres de conférences les docteurs Mouhouyoudine Ali Houmadi et Ismael Chakir serait actuellement au ministère des Finances selon le secrétaire général du ministère de l’Education, nous a confirmé le patron du Sneuc. Ce dernier continue de fustiger la procédure qu’aurait suivie ces deux enseignants, évoquant la nécessité de passer auprès d’une commission chargée d’étudier leurs cas bien qu’ils remplissent les conditions. Pourtant l’un des enseignants affirme qu’aucun enseignant n’a pu devenir maitre de conférences à travers une commission. Difficile donc de savoir qui a tort ou qui a raison. 

 

Peut être nommé maitre de conférences, l’enseignant chercheur titulaire d’un doctorat ayant le statut de maitre-assistant justifiant de 4 années d’expérience dans l’enseignement supérieur ou dans la recherche avec au moins deux publications…” lit-on dans l’article 61 de la loi N 14-024 portant orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche.

Depuis trois jours, cette disposition a refait surface. La raison, Mouhouyoudine Ali Houmadi et Ismael Chakir, tous les deux enseignants chercheurs à l’Université des Comores seraient en passe de devenir maitre de conférences sans pour autant suivre les démarches habituelles.


Non-respect de la procédure

Une révélation qui a été faite par le secrétaire général du Syndicat national des enseignants de l’Université des Comores (Sneuc), Hassane Youssouf. Dans une lettre qu’il a envoyée au ministre de l’Education, il remet en cause la décision de Salime Mahamoud, d’élever les deux enseignants cités ci haut au rang de maitres de conférences. Reconnaissant que les concernés remplissent les critères et les conditions leur permettant d’atteindre un tel stade, Hassane Youssouf pointe du doigt le nom respect des procédures.

 

Le grade de maître de conférences s’obtient, certes, par arrêté ministériel, mais en tenant compte de la liste des demandes des enseignants de l’Udc. Or, les deux enseignants chercheurs ne figurent pas sur cette liste.  a-t-il regretté.



La commission en veilleuse ?

Avant-hier mercredi, Abdallah Djalim, secrétaire général du ministère de l’Education aurait reconnu devant le numéro 1 du Sneuc que l’arrêté se trouvait au ministère des Finances mais que les chances de son aboutissement étaient plutôt minces à cause des contestations qui se font ressentir. Toujours est-il que les dossiers des candidats devraient être soumis au département des ressources humaines qui à son tour le soumet à une commission avant d’atterrir au bureau du ministre de l’Education pour validation.

La directrice adjointe des ressources humaines de l’Udc, répondra par l’affirmatif. Zainaba Ali Hamadi a tout d’abord confirmé que les candidatures de Mouhouyoudine Ali Houmadi et Ismael Chakir sont arrivés à leur bureau.

 

Certes ces deux enseignants figurent dans nos listes. Mais la logique voudrait que l’on étudie les dossiers d’abord en vérifiant si les conditions étaient remplies avant de l’envoyer à une commission mise en place en 2016 pour une dernière étape avant l’approbation du ministre. Nous tenons également compte de l’impact financier dans nos travaux, a-t-elle expliqué.


Pourquoi ces dossiers ne se trouvent pas aux mains de ladite commission ? Notre source a ajouté que “l’année dernière, on avait remis à la commission des dossiers pour des enseignants voulant devenir des professeurs et maitres de conférences mais rien n’a avancé pour des raisons évidentes. Depuis, nous ne leur avons donné aucun dossier”.

Notons que durant cette période, on évoquait les difficultés financières de l’institution ce qui a fait que de nombreux acteurs s’étaient opposés à la nomination de nouveaux professeurs.La situation s’est-elle améliorée ? A en croire, toujours Zainaba Ali Hamadi, un enseignant peut être élevé à un degré supérieur sans qu’il bénéficie tout de suite du suivi pécuniaire.

Mouhouyoudine Ali Houmadi, qui est docteur en géologie exerçant à l’Udc, depuis 2004, se dit étonné qu’on parle de commission qui selon lui n’a jamais validé une quelconque candidature. Il a affirmé avoir déposé sa demande à la fois au ministère de l’Education et à l’Université des Comores il y a presque un an sans réponse.

Donc, il ne voit pas de mal si le ministre valide sa nomination du moment où il rempli les critères. Au moment où nous écrivions ces lignes, nous n’avons pas pu avoir le témoignage de la commission.


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