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Mohamed Dahalani, et Laithe Mohamed Halifa sont des Comoriens résidant en France. En visite privée dans le pays, ces jeunes occupant des postes importants au sein du Mouvement des étudiants et jeunes comoriens de Lyon (Mejcl), ne se sont pas laissés emporter par les festivités qui rythment cette période estivale aux îles de la lune. Respectivement trésorier général et président de l’association, ces derniers avec l’appui d’une autre adhérente, Rabouanti Ali Hamadi, multiplient les rencontres avec les acteurs du secteur éducatif comorien.
Mardi, 14 août, ils ont été reçus par le secrétaire général du ministère de l’Education nationale, Abdallah Djalim, et le lendemain par le président par Intérim de l’Université des Comores, Nassurdine Ali Mhoumadi. La vocation de l’association est de faciliter l’intégration de l’étudiant comorien qui se rend en France pour étudier dans les universités de Lyon, a expliqué Laithe Mohamed Halifa, co-fondateur du mouvement, au cours d’un entretien que lui et ses collègues ont accordé à Al-watwan dans la matinée d’hier, mercredi.
Le constat est catĂ©gorique : L’étudiant comorien arrivant en France a du mal Ă s’organiser dans un monde qui lui est Ă©tranger. Il a besoin d’un coup de pouce. Dans ses dĂ©marches administratives surtout. A Lyon, nous avons senti la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er une association pour palier ce manque qui freinait l’intĂ©gration de nos compatriotes», a confiĂ© cet Ă©tudiant en Master1 de Droit public international. Â
Intégration des étudiants comoriens
Créé depuis le 6 août 2016, le Mejcl qui compte aujourd’hui, trente adhérents et plus de 30 bénévoles, assiste et accompagne presque les étudiants dans tout le processus : accueil, inscriptions (pour ceux qui veulent s’inscrire depuis les Comores), hébergement. «Des journées d’orientation dédiées aux étudiants sont organisées», rappellera de son côté Mohamed Dahalani, ingénieur dans l’import et export à Lyon. Le président de ce jeune mouvement s’est félicité en constatant que l’initiative est bien embrassée. «Même ceux qui vivent à Marseille et à Paris, nous sollicitent», a-t-il dit. Pour sa part, le trésorier a montré que «Vu là où on se trouve, nous avons voulu contribuer au développement de notre pays. Le choix de l’éducation nous a le plus marqué. Nous planifions les activités en France. Aux Comores, nous espérons équiper la bibliothèque de l’université à M’vuni en matériels informatiques. Nous irons faire un état des lieux. Ca sera d’ailleurs le premier projet que nous allons réaliser dans le pays. Des négociations avec le vice-président de l’université Lyon 3, sont en cours pour faire bénéficier aux étudiants qui sont ici certaines formations non disponibles à l’Université des Comores».
Pour récolter des fonds, l’association organise des galas. Les cotisations des membres, elles aussi contribuent au financement des activités de cette communauté. «Les succès enregistrés jusqu’ici sont satisfaisants», estime Laithe Mohamed remerciant l’autre co-fondateur, Souleymana Mohamed, un autre étudiant comorien vivant à Lyon.
Organisation de cours de soutien
«Avant, on ne se reconnaissait pas. On se cĂ´toyait sans que chacun ose demander une aide Ă l’autre malgrĂ© que nous Ă©tions des comoriens. Du coup on a rompu la glace puis l’idĂ©e de fonder notre association a jailli», se remĂ©more-t-il. Et Rabouanti Ali Hamadi, Ă©tudiante en Master de communication option, «organisation et numĂ©rique», de dĂ©tailler succinctement l’organisation de leur mouvement. Selon elle, le Mejcl est composĂ©e de trois pĂ´les de travail : un pĂ´le universitaire, un pĂ´le consacrĂ© au soutien scolaire et enfin un autre se basant sur l’insertion pĂ©dagogique. «Au delĂ des Ă©tudiants, nous assistons aux petits. Que ça soit dans la rĂ©daction, prĂ©paration de leurs examens ou encore dans l’organisation des cours de soutien. Si nos emplois du temps sont chargĂ©s, nous faisons appel Ă des personnes tierces pour venir en aide aux enfants. Des cours sont parfois organisĂ©s Ă domicile», a-t-elle racontĂ©. Â