Tout comme dans l’enseignement général, pour mieux fonctionner, la formation professionnelle et technique doit être encadrée par des inspecteurs pédagogiques. C’est dans cette optique que le ministère de l’Éducation a lancé, le lundi 9 octobre, un séminaire à Comores Lab, dont l’objectif est de doter les participants des compétences nécessaires dans le domaine de l’ingénierie. Ces dix-neuf aspirants désignés pour y prendre part deviendront par la suite des conseillers pour superviser les formations professionnelles et techniques qui seront dispensées dans les établissements comoriens.
Le pays compte près de 5 écoles professionnelles, dont deux à Ndzuani et deux à Ngazidja. Et des projets comme Msomo Nahazi sont venus appuyer le secteur. Dans son mot de bienvenue, le ministre de l’Éducation nationale, Takiddine Youssouf, a souligné l’importance de la formation professionnelle pour le développement du pays.
Deux métiers
La formation lancée ce lundi et qui s’étalera jusqu’au 30 novembre est la deuxième du genre, financée par l’Organisation internationale de la francophonie (Oif). Celle-ci appuie ce programme à travers l’Institut de la francophonie pour l’éducation et la formation (Ifef).
Sur une première cohorte de 12 personnes, seuls 9 conseillers ont été certifiés. Parmi eux, Yousra Said Ali Dainane et Ahmed Rafik Mohamed.
Tous les deux font partie des formateurs qui assistent l’expert en ingénierie Apc [Approche par les compétences], le malgache Jean Remi Randriantivery. «Après une première section, il s’est avéré que la demande reste encore importante au niveau des établissements de formation professionnelle avec une perspective de création d’emplois pour les jeunes et les femmes comoriennes qui englobent plusieurs secteurs d’activités économiques. A cet effet, le ministère a formulé une nouvelle requête auprès de notre partenaire, l’Ifef », a révélé le patron de l’Education nationale.
L’objectif de la mission est de former les aspirants, en ingénierie. «Le gouvernement a choisi l’Apc dont la finalité est de préparer l’individu à s’intégrer dans une fonction de travail. Cette méthode vise à rendre l’apprenti fonctionnel, mobile et responsable par une formation adaptée aux réalités socio-économiques», a détaillé le formateur malgache. Après la formation, d’après Ahmed Rafik, les conseillers vont appuyer les enseignants et participer à l’élaboration des programmes et manuels.
Durant ce séminaire, deux métiers ont été retenus pour l’apprentissage : climatisation et froid puis pêche et marine marchande. «Nous invitons des professionnels. Ensemble, nous procédons à une analyse de la situation du travail. Cette étape consiste à faire un état des lieux du métier, son évolution, qui l’exerce. Ensuite, viendra le référentiel métier. C’est-à-dire une sorte de livre qui définit les compétences à acquérir avant de se lancer dans l’activité. La dernière phase est celle de l’élaboration des références des formations, autrement dit les programmes qui servent de base», a complété Rafik.
