logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Enseignement secondaire : Le paiement de mai 2017 a commencé mais la contestation continue

Enseignement secondaire : Le paiement de mai 2017 a commencé mais la contestation continue

Club de rencontre abitibi Sit de rencontre video | - Table de rencontre alĂ©atoire pathfinder   Rencontres femmes italiennes

image article une
Censé être versé depuis le mois de février comme il était convenu, le salaire du mois de mai de l’année écoulée réclamé par les enseignants du secteur public est désormais disponible à la trésorerie de Ngazidja pour certains enseignants. Mais l’Intersyndicale des agents de l’éducation campe sur ses positions et demande plus d’éclaircissements sur le déroulement du processus avant de procéder à la validation des deux trimestres. En tout cas, pour le ministère de l’Education nationale, cette méthode servira à élucider le mystère sur les enseignants fantômes, notamment sur l’incompréhension qui existe entre la masse salariale de Ndzuwani (325 millions) et celle de Ngazidja (291).

 

Mieux vaut tard que jamais disait le proverbe. Depuis mercredi, les autorités ont enclenché  le versement du salaire du mois de mai 2017 à Ngazidja. Sauf que pour le moment ce dernier n’est pas accessible à tous les enseignants. Car le paiement est programmé secteur par secteur, dit-on. Pour le moment seuls  les fonctionnaires de trois  circonscriptions d’inspection pédagogique régionale (Cipr de Moroni, Bambao et Fumbuni), de la direction générale de l’éducation et du  lycée de Pimba pourront toucher leurs salaires. 

 

Après plusieurs discussions, nous nous étions mis d’accord pour  payer en deux tranches et nous reconnaissons que nous avons accusé des retards mais les choses avancent. Et le  ministère de l’Education a sollicité un paiement manuel et non global. Car si nous voulions payer tous les enseignants manuellement, il y aurait des queues interminables. Poursuivre l’opération étape  par étape a beaucoup davantage. Une fois ces cinq structures terminées, nous poursuivrons avec les autres circonscriptions. Cette méthode fiable nous permettra de contrôler les enseignants en décelant les fantômes. Le économies se dégageront par la suite, a rassuré le secrétaire général du ministère de l’Education.



Plus de précisions d’abord

A en croire Abdallah Djalim, rien qu’en une seule journée, le ¼ de la somme a été versé (64 millions sur une masse salariale de 291 millions de francs comoriens, Ndlr). “Je croyais que le syndicat allait nous encourager dans cette voie pour qu’on puisse connaitre les vrais enseignants. Parce que comment peut-on comprendre que la masse salariale de Ndzuwani soit élevée (325 millions) que celle de Ngazidja qui a le plus de fonctionnaires ? Aujourd’hui, ils doivent chercher d’autres prétextes que le salaire de mai car nous allons continuer à le payer. Qu’ils sachent que désormais l’avenir des enfants du pays est entre leurs mains”, a-t-il lancé.

Les élèves du secteur public vont-ils pouvoir récupérer leurs bulletins durant les prochains jours ? Pas si sûr. Parce que l’intersyndicale n’est pas encore prête à lâcher l’affaire. Si les syndicalistes ne contestent pas le paiement manuel, ils réclament plus de précisons sur le déroulement de l’opération. Joint hier au téléphone par Al-watwan, le secrétaire général du syndicat des agents de l’éducation, Moussa Mfoungouliyé, refuse de demander aux enseignants de valider les bulletins sans connaitre les détails du processus.

“Nous travaillons dans la solidarité, nous ne pouvons pas nous précipiter d’accepter de lever le mot d’ordre sans connaitre l’organigramme du versement de ce salaire. D’ailleurs certains commencent à nous poser des questions par exemple la date où ils seront payés. Nous ne connaissons pas encore quand est-ce que nos frères de Ndzuwani percevront leurs salaires. Et si je leur demande de remplir les bulletins et qu’au final, ils ne perçoivent rien que vais-je dire alors que nous avions milité ensemble pour la même cause ? Ils auraient pu intégrer quelques Cipr de Ndzuwani avec celles-de Ngazidja, non ?”, s’interroge-t-il.


Commentaires