Conformément à l’arrêté ministériel publié au mois de novembre 2022, les résultats du Brevet d’étude du premier cycle (Bepc) ont été proclamés, hier mardi 1 août, sur l’ensemble du territoire. A Ngazidja, l’on constate une régression par rapport à l’année dernière. Selon le président du jury, seuls 647 sur les 6 052 inscrits ont réussi l’examen dès le premier tour. Ce qui représente un taux de réussite de 10.69%. Alors qu’en 2022, les candidats admis avaient atteint 29.59%
4 admis à Mohoro
En ce qui concerne les causes de ces résultats catastrophiques, le président du jury, Issihaka Mdahoma, l’impute à 5 acteurs. «Il y a les administrateurs, à savoir le ministère de l’Éducation, et les établissements scolaires. A ce groupe s’ajoutent les encadreurs pédagogiques, les enseignants, les parents et enfin les élèves», a-t-il énuméré. L’ancien commissaire sous Hassani Hamadi a également dénoncé la banalisation de la triche. Puisque même pendant les examens, il arrive que des surveillants aident les élèves. «Nous avons eu des cas où les enseignants cachaient les téléphones sous les tables avant le début des épreuves. D’autres venaient leur remettre en plein examen. C’est inacceptable », a déploré Issihaka, qui faisait sa déclaration depuis l’école primaire Foundi Saïd mnemoi (Application).
Pour remédier à cela, le président du jury appelle les enseignants à faire preuve de rigueur d’abord en classe pendant les devoirs. «Ils ne doivent pas laisser les élèves tricher pendant les contrôles. Car ce laisser-aller fera croire aux enfants que tricher est normal et que pour réussir, il faut à tout prix frauder», a ajouté Issihaka Mdahoma. Notons que sur les 6 052 candidats qui se sont présentés dans les 25 sous-centres de l’île, 1 018 vont être autorisés à se racheter dans les épreuves du second groupe. Si jamais ils réussissent, le taux global au niveau de Ngazidja sera de l’ordre de 27.51%.
Un chiffre qui n’occultera en aucun cas les mauvais résultats enregistrés dans certains sous-centres de l’île à l’instar de celui de Mohoro où, seuls 4 candidats ont été déclarés admis sur un effectif de 113 candidats. A Moroni, le taux de réussite n’a pas non plus atteint les 28.6%.Le sous-centre d’Itsinkoudi dans le Oichili en revanche, fait partie de ceux qui ont cartonné : 14.29 % d’admis et 30 % pour les autorisés. Dans ce classement, Bangoi Kuni s’est emparé de la deuxième place avec un taux de réussite de 17.92% pour les admis.
