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Le secteur privé à Beit-Salam I Les structures des prix passées en revue

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La rencontre entre le président de la République et les opérateurs économiques était axée sur quatre points essentiels : l’inflation, la loi sur la régulation du commerce, le Dialogue public-privé et l’impact de la guerre en Ukraine en Union des Comores. Dans la foulée, le ministre de l’Economie a évoqué la question du pétrole et a été catégorique là-dessus : “Aucune décision de hausse du prix de l’essence n’est envisagée”, a-t-il déclaré.

 

Le président de la République, Azali Assoumani, a reçu, samedi dernier au palais de Beit-salam, des opérateurs économiques du pays. Cette rencontre est la suite logique de la conférence de presse organisée, le 4 février dernier, par le ministre de l’Economie, lequel avait, à travers un arrêté, décidé d’encadrer les prix de certains produits de première nécessité. Seulement voilà, cette décision n’était pas de l’avis de tous les commerçants, qui sont régulièrement appelés à l’ordre et sommés de faire appliquer les prix homologués.


La rencontre portait donc sur quatre volets importants à savoir “l’inflation des prix, la loi sur la régulation du commerce, la relance du Dialogue public et l’impact de la guerre en Ukraine en Union des Comores”, a indiqué Mze Abdou Mohamed Chanfiou. Du côté des opérateurs économiques, évoquant la problématique des prix, on se réjouit toutefois de l’intérêt manifesté au plus haut sommet de l’Etat.


Des opérateurs économiques sont revenus sur les difficultés posées par le respect de loi portant régulation du commerce. “C’est une loi votée depuis longtemps mais qui n’a jamais été appliquée” a déclaré, dans un premier temps, Sitti Djaouharia Chihabiddine. La présidente de l’Opaco ajoutera que si “les instances nécessaires sont mises en place, la question de la concurrence sur les prix y sera débattu, autant au profit du secteur privé que du public”. S’agissant de la relance du Dialogue public-privé compromis par la crise de la Covid-19, “les instances vont être mises en place, un médiateur devrait être nommé, pour que d’ici la fin du Ramadhwani, on puisse déployer ce cadrage juridique”, a-t-elle fait savoir.

La question du pétrole

La guerre en Ukraine a des répercussions sur de nombreux pays en raison des exportations du pétrole. La Russie étant l’un des gros exportateurs. Avec la crise de la Covid-19, certains pays ont de quoi craindre pour leur équilibre économique. Mais dans le cas des Comores, pays extrêmement importateur, on ne devrait, pour l’instant, pas envisager le pire. “Nous examinons minutieusement la question du pétrole mais, je tiens à le préciser, aucune décision de hausse du prix de l’essence n’est envisagée”, a rassuré, le ministre de l’Economie. Mais jusqu’à quand les Comores vont-elles faire preuve de résilience ? À ce sujet, l’ancien gouverneur de la Banque centrale évoque une “crise exogène” qui constituerait “la principale préoccupation du gouvernement”.

A ce propos, la présidente de l’Opaco se veut lucide, la conjoncture mondiale étant à la fois difficile et hypothétique, “on ne peut donc pas avoir une conjoncture différente de cette tendance universelle”. Néanmoins, concède-t-elle, “les opérateurs ont décidé de baisser de 5% leurs marges, initialement fixée à 10%”. Au cours des discussions, il a été décidé que l’arrêté ministériel qui avait annoncé la baisse des prix allait être revu car il aurait “omis certains détails comme les ailes de poulet ou l’eau”.
Il sera aussi question de déterminer les prix pour les grossistes, intermédiaires et détaillants. Le prix pour ces derniers ne devrait, selon le ministre, pas être revu à la hausse, ce qui devrait les ravir eux qui, à travers de nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux, avaient laissé éclater leur mécontentement.

Housni Hassani

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