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Secteur privé I Un fonds de garantie en gestation

Secteur privé I Un fonds de garantie en gestation

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Les opérateurs économiques ont été conviés pour être informés sur deux sujets : la libéralisation du marché du riz ordinaire au secteur privé et la création en cours d’une institution de fonds de garantie.

 

La Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Ngazidja (Ccia), dans le cadre de ses missions de veille économique en partenariat avec l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) a organisé, le samedi 20 avril dernier au Retaj, un atelier d’information et de sensibilisation portant sur deux sujets d’actualités économiques d’une importance capitale pour le secteur privé.


Le premier sujet concernait l’ouverture partielle du marché du riz ordinaire au secteur privé consacrée par le décret n°23-60/PR du 30 juin 2023 et l’arrêté du ministre de l’économie fixant le régime de licence d’importation, les procédures et les modalités d’obtention de ladite licence. Le gouvernement comorien a accédé à cette revendication de la chambre de commerce et de l’ensemble du secteur privé de casser le monopole du riz ordinaire.


Dix mois après la signature du décret de libéralisation du riz ordinaire, qu’en est-il exactement et comment le secteur privé national pourra tirer profit d’une telle décision ? Le directeur régional de la Ccia Ngazidja, Hamidou Mhoma, a dit vouloir faire part de cette décision aux opérateurs économiques qui travaillent dans ce secteur, notamment de l’arrêté du ministère de l’économie, et d’expliquer aussi quelles sont les conditions d’obtention de cette licence et les prérogatives données au ministère de l’économie pour pouvoir faciliter l’octroi de cette licence.

«Il s’agit aussi de rappeler aux opérateurs économiques que si le chef de l’État a pris cette décision, c’est qu’il y a deux raisons essentielles. La première est de lutter contre la pénurie du riz sur le marché et la deuxième raison c’est de garantir un prix accessible à la population. Aujourd’hui mettre en concurrence l’Onicor avec le secteur privé, c’est une façon aussi de pousser les prix vers le bas», a-t-il expliqué.
«Sogak»


Le deuxième sujet a porté sur la création en cours d’une institution de fonds de garantie dénommée «Société de garantie des Comores» (Sogak), à laquelle l’Uccia et l’ensemble du réseau consulaire participent à la capitalisation pour représenter les intérêts du secteur privé. A ce sujet, les banques commerciales Exim Bank et la Bic Comores, le réseau des Sanduk, l’État comorien et le secteur privé représenté par l’Uccia ont créé cette société de garantie dont l’Assemblée générale constitutive et le premier conseil d’administration se sont tenus le jeudi 18 avril dernier.

Elle aura à gérer en fiducie un fonds de garantie de 2 milliards de francs comoriens octroyés par l’Agence française de développement (Afd) à l’État comorien. Une bonne nouvelle pour le milieu financier et le secteur privé qui vont pouvoir se servir de cette institution de garantie une fois agréée par la Banque centrale.

Deux guichets seront disponibles, un pour soutenir les projets en lien avec le Programme de croissance économique (Pce) pour les entreprises formelles et informelles exerçant dans les secteurs prioritaires définis par le gouvernement et un autre guichet pour les autres secteurs dont le commerce qui va beaucoup servir pour les entreprises plus formelles.


«L’accès au financement dans notre pays a toujours été un parcours de combattant. En dehors des taux d’intérêts élevés, les garanties demandées par les institutions financières étaient souvent difficiles à constituer. C’est ainsi que le secteur privé avait l’habitude de solliciter la mise en place d’un outil de garantie pour faciliter l’accès au crédit, réduire et partager les risques bancaires et faire baisser les taux d’intérêts», s’est réjoui Hamidou Mhoma.

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