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Portrait I Elyachourtu Mohamed Un démarrage sur les chapeaux de roue

Portrait I Elyachourtu Mohamed Un démarrage sur les chapeaux de roue

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Ce membre du Comores comedy club se fait, rapidement et sûrement, une personnalité propre dans le monde de l’humour comorien. Portrait.

 

«Pour moi, Elyachourtu représente le présent et le futur du Comores comedy club (Ccc) en particulier et de l’humour comorien de manière générale. Cela nous ravi, Fouad et moi-même de l’avoir. Cela montre que le travail que nous avons mené n’est pas vain. Il est disponible quels que soient l’heure et le lieu. Il est dévoué. Il n’a pas peur de prendre des risques dans ses prestations comme lors du concours Udjuzi avec des jurés qui ne me semblent pas avoir compris son humour», estime le finaliste du Prix Rfi, talents du rire 2023, Doyen Anasse.


Ce qui est sûr, c’est qu’il n’aura pas fallu mille ans à Elyachourtu Mohamed pour se frayer un chemin dans le stand up de son pays. Ce membre du Comores comedy club commence à se distinguer avec son humour basé sur les questions sociétales et de la politique, en particulier, et sur tout ce qui touche les Comores et les Comoriens, en général.


Ayant commencé le stand up en 2019, le natif de Singani dans le centre de l’île de Ngazidja a déjà partagé la scène avec l’essentiel des plus grands humoristes comoriens, dont Fouad Salim et Doyen Anasse, mais aussi avec le Franco-algérien, Redouane Behache, la Franco-tunisienne, Samia Orosemane et les burkinabés, Souké et Siriki.


Actuellement en tournée pour son tout nouveau spectacle solo, Chapitre 9, Elyachourtu Mohamed sillonne les restaurants de la capitale, Moroni, du Sea view au Coelacanthe en passant par le Jardin dow du Centre de création artistique et culturel des Comores (Ccac-Mavuna) ou encore l’American corner.


Dans ce nouveau spectacle, l’humoriste parle notamment de sa toute première fois sur la scène quand il a participé au concours «Udjuzi» initié par l’Office de radio et télévision des Comores (Ortc) : «C’était vachement bien pour une première fois. J’en parle dans le spectacle, Chapitre 9, car cela m’a permis de prendre confiance jusqu’à devenir ce que je suis aujourd’hui», se remémore encore Elyachourtu Mohamed.


Le «stand up» est la discipline qui le passionne le plus dans le milieu artistique au sein duquel il s’inspire d’humoristes québécois et français, notamment, Elodie Poux.
A l’heure actuelle, l’un des objectifs d’Elyachourtu Mohamed est de produire un deuxième spectacle «qu’il pourra exporter dans tous les pays francophones», souhaite-t-il.

«Tout ce qu’il faut!»

A travers ses spectacles, il brandit le drapeau de la paix, défend la liberté d’expression, prône pour la révision du système éducatif comorien et s’amuse à dézinguer le monde politique. «Je suis très sensible à tout ce qui se passe aux Comores notamment au niveau social et politique», aime-t-il à résumer son art.


«Je pense qu’Elyachourtu a un bel avenir dans le monde du stand up. Il est toujours bien appliqué dans ce qu’il fait et, sans forcer, a un humour qui provoque facilement le rire. Pour arriver où il est, il s’est beaucoup documenté vu qu’il n’y a pas d’école dédiée à l’humour chez-nous. Certes, il n’a pas encore atteint le niveau que nous lui souhaitons toutes et tous, mais il ne fait aucun doute qu’il a tout ce qu’il faut pour arriver au sommet», assure, pour sa part, Doyen Anasse.

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