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Depuis décembre on l’attendait. Tout le monde avait tendu l’oreille. C’est, désormais, chose faite. «Ahandi» (= promesse)», le nouveau clip d’Ahmed Bourguiba, est déjà dans les ondes de l’Office de radio et télévision des Comores (Ortc) et, bientôt, dans les réseaux sociaux.
«Ahandi» est réalisé à partir du morceau de l’artiste du même nom dans lequel le chanteur, qui assure le piano, sera accompagné du célèbre joueur d’oud (udi en shikomori), Mohamed Hamdane de Ndruwani, et Toiwilou Ibrahim à la flûte.
«Ce clip est symbolique et significatif dans la mesure où il marque ma conversion à l’acoustique mais, également, qu’il met fin à une longue période de cinq ans au cours de laquelle je n’ai composé que des chansons pour les besoins de communication de certaines entreprises publiques», explique le natif de Bandamadji-ya-Itsandra.
Le clip se distinguerait, selon son auteur, par les trois Ă©lĂ©ments que sont le recours Ă des instruments traditionnels, Ă certaines particularitĂ©s du shikomori, et Ă son message qui appelle tout le monde Ă l’action pour amĂ©liorer la vie commune.Â
Instruments d’un «autre» temps
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A travers ce clip, Bourguiba cherche à faire la promotion des instruments musicaux traditionnels sans compter que, semble-t-il convaincu, «cela me permettra d’élargir mon horizon musical». La réalisation de cette œuvre aurait débuté mi-décembre. Le chanteur expliquera tout ce temps par la disponibilité des musiciens avec lesquels il travaillait, mais également l’envie de «bien faire les choses».
A propos de folklore et d’acoustique, le chanteur ne compte plus s’arrĂŞter lĂ . D’autres clips sont attendus dans un futur proche. «Je prĂ©pare deux clips, mais du fait des problèmes de disponibilitĂ© des musiciens avec qui je travaille, les travaux seront lancĂ©s au mois de mars prochain», annonce l’auteur de «Rohoni» qui tient à «remercier Shemir Kamula, Alliance française, Moroni terminal et les localitĂ©s d’Itsandra et de Bandamadji pour leur soutien».Â
Le chanteur compte Ă©galement sortir un album prochainement, mĂŞme-si, confie-t-il, la disparition de son ami, Fathi, et le dĂ©part de Sahil pour Paris, ont «tout perturbé». «Cette annĂ©e je relancerai ce projet, mais avec des musiciens Ă©trangers car j’aimerai travailler avec des instruments un peu rares ici, comme le saxophone, le violon, l’accordĂ©on et autres», lancera-t-il. Â
Bourguiba est arrivé à la chanson en passant par les kaswida étant tout petit. A l’occasion d’un mariage d’un membre de sa famille en 1993, il devait monter, pour la première fois sur scène parmi des chanteurs du Twarab. En 2004, il se lancera dans le bain avec sa première composition, «Hadisi ya pvira», un slow. Depuis Bourguiba n’a jamais changé de genre. Il totalise actuellement, dans son répertoire, une quinzaine de chansons, sans compter bien sur les chansons commandées. Bourguiba vit de la musique et «croit en elle». «La musique me permet de faire ce que j’ai appris à travers ma passion», reste ainsi convaincu ce titulaire d’un Master en droit.