La Fondation Mbae Trambwe a procédé à la fermeture de la fête nationale Mbae Trambwe, le dimanche 21 juillet dernier, à la place Shangani trengwe à Kwambani ya Washili. Cependant, alors que la thématique de l’évènement était censée tourner autour de la «vision de la femme comorienne» du Roi-poète, on ne peut pas dire qu’elle ait été suffisamment mise en avant.Heureusement que la ministre du genre, Fatima Ahamada, la présidente de la Fondation Mbae Trambwe, Moinahalima Bahassani Saïd, et la slameuse, Nawiya Bacar, étaient présentes pour émettre quelques mots en l’honneur de la femme et, notamment, de la mère du grand homme qui – fait rarissime pour ne pas être signalé – enseignait le Minihadji à des hommes.
Au lieu de parler, effectivement de «Mbae Trambwe et de sa vision de la femme comorienne», l’essentiel des intervenants s’étaient contentés de faire de la chronologie et de revenir sur les origines du Roi-poète. Ni la femme ni la vision de Mbae Twambwe sur la femme comorienne n’ont véritablement primé dans leurs discours. Dans son texte Mlezi, Nawiya Bacar, définit la femme comme «une guerrière et une éducatrice». «Les intervenants parlaient chacun selon son statut, ce n’était pas à eux, nécessairement, de s’exprimer sur le thème de l’évènement.Nous n’avions pas donné de directives précises sur la thématique», s’était défendu, à ce propos, la présidente de la fondation qui a eu quelques difficultés à répondre aux questions des journalistes.
Un certain cafouillage
Réagissant au fait que, lors de cette cérémonie, les hommes étaient placés, systématiquement, devant les femmes, elle a soutenu qu’il s’agissait de «respect des enseignements de la religion».Malgré ces «précisions» de la présidente, cependant, vers la fin de la cérémonie le service protocolaire a changé le dispositif protocolaire, invitant les femmes à prendre les devants. Une façon de rectifier le tir?Enfin, beaucoup de participants à cette cérémonie de clôture ont, comme lors de la cérémonie inaugurale qui avait eu lieu trois jours auparavant au Palais du peuple à Moroni, déploré le «peu d’implication de l’Etat dans la préparation et la conduite»* de cette Fête nationale organisée en la mémoire d’un des plus grands hommes de Culture du pays.La cérémonie avait débuté avec un défilé mettant en valeur les vêtements traditionnels des hommes et des femmes, notamment le kofia, le sahari na subayiya, le dragla, le nkandu et le djoho.