Le ministère des Arts et de la Culture et la commission nationale auprès de l’Organisation arabe pour l’éducation, la culture et la science (Alecso) tiennent trois ateliers sur le «renforcement des capacités», du 4 au 7 août à l’hôtel le Retaj à Moroni.Pour commencer, il a été question de parler de la «formulation», la «mise en œuvre» et les «mécanismes» de suivi de l’évolution d’une politique culturelle. Ensuite, on devait passer à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel et enfin, la politique et le développement du théâtre arabe.

A cette occasion, la convention de 2003 relative à la promotion de la sauvegarde du patrimoine immatériel a été présentée : «nous avons esquissé l’ensemble des principes de base sur lesquels se fonde cette convention, à partir de la notion du patrimoine immatériel en rapport avec les autres notions que sont la tradition et la culture populaire», a expliqué l’expert au patrimoine à l’Alecso, Dr Habiby Ahmedou. L’accent a été mis, également, sur la démarche entamée sur l’inventaire du patrimoine, les techniques d’inventaire et la démarche participative qui nécessite, toujours selon l’expert, l’intervention et l’implication de la société civile et des communautés.

Les participants étaient repartis sur trois groupes et chacun a travaillé sur un élément du patrimoine comorien dans le but d’enrichir la base de données établie depuis quelques mois. Ils ont également élaboré une fiche d’inventaire destinée à présenter toutes les catégories du patrimoine immatériel. Cela leur a permis de se familiariser avec la méthode participative relative en termes de patrimoine immatériel.

«Nous avons abordé la formulation des techniques de méthodologies et la formulation des politiques culturelles. Mais encore, le suivi et l’évaluation des politiques culturelles, la diplomatie culturelle et le renforcement des relations avec les pays membre de l’Alecso. Cette formation a été plus intéressante encore dans la mesure où différents acteurs culturels y ont pris part», a souligné l’expert international en Pci à l’Alecso, Dr Imed Ben Soula.

«Des domaines peu protégés»

L’organisation arabe pour l’éducation, la culture et les sciences travaille sous l’égide de la Ligue des Etats arabes pour, essentiellement, promouvoir la langue arabe en développant les secteurs de l’Education, de la Culture et des sciences aux niveaux régional et national, et en coordonnant entre eux et entre les états membres arabes.

«Nous avons suivi une formation sur le patrimoine et la Culture comorienne à un moment où ces domaines sont, ici, peu protégés. Nous avons abordé notamment la question du kofia (bonnet) des Comores qui aujourd’hui fait face à des contrefaçons et perd son authenticité. Je pense que les autorités culturelles du pays doivent se pencher sur la question», a soutenu, pour sa part, le participant Dr Ali Mroudjae.