Le Comité national olympique (Cosic) et la société de téléphonie mobile, Telco, s’associent pour la «paix» dans les stades. Pour lutter contre les violences en milieu sportif, ils ont lancé une campagne de quatre mois pour sensibiliser sur ce phénomène et «partager avec les athlètes les valeurs olympiques et la charte du fair-play».
Dénommée «Amani», l’opération est programmée dans la période du 15 mai au 31 août prochain et est destinée aux quatre disciplines collectives que sont le handball, le basketball, le volleyball et le football. «Nous sommes déterminés à mener ce combat et nous allons le faire en partenariat avec Telco et la collaboration du ministère des Sports et de la gendarmerie nationale», a précisé, hier, au Retaj à Moroni, le président du Cosic, Ibrahim Mohamed Mzé.Selon ce patron du mouvement olympique, la campagne va être menée avec le concours des quatre fédérations concernées notamment celle du football, «le sport qui enregistre plus de drames».Cette opération arrive, surtout, après les malheureux évènements intervenus en avril dernier au stade de Moroni et qui ont entrainé la mort d’un jeune supporter de 17 ans, originaire de Mde ya Bambao à Ngazidja, Azid.

«Tristes et déplorables»

Le projet intéresse cinq-cent-vingt clubs de Mwali, Ndzuani et Ngazidja affiliés aux quatre fédérations de football, volley-ball, basket-ball et hand-ball. «Amani» (la paix) est «une campagne qui va faire la promotion du fair-play dans et en dehors des stades. Elle va se passer, en premier lieu, par la lecture de la charte du fair-play (Lire encadré). Mais aussi par un vote par messagerie gratuit au 411, après avoir chargé du crédit de deux mille francs, par mois», a expliqué le directeur général de Telco, Christophe Olivier. L’équipe qui sera considérée comme la plus fair-play gagnera un minibus climatisé.La cérémonie du Retaj a été honorée par des membres du gouvernement dont le tout nouveau ministre des Sports, Salim Djaafanr Allaoui, le vice-président du Cosafa, Saïd Ali Saïd Athouman, des président des fédérations et d’autres invités.

A cette occasion, le ministre Salim Djanfar Allaoui a salué l’initiative du Cosic dans son «projet noble» de fairecampagne contre les violences. L’ancien coach de Ngazi sport de Mirontsi a déclaré, à ce propos, que «nul ne souhaite assister à des scènes, hélas tristes voire déplorables, à la suite d’une rencontre sportive. Tous les acteurs qui participent à un évènement un sport, notamment les arbitres et les athlètes, doivent concourir à rendre l’instant joyeux».Les clubs seront évalués et supervisés par rapport au respect des valeurs olympiques et de la charte du fair-play par les commissaires des matchs lors des rencontres dans les disciplines retenues.

La charte de fair-play :

J’encourage et soutiens mon club, mon équipe, dans les bons mais aussi dans les moins bons moments
Je respecte l’équipe adverse et ses supporters.
J’accepte sans critique les décisions de l’arbitre.
Je respecte les installations du stade et veille à ne pas jeter de déchets par terre.
Par mon comportement exemplaire en toutes occasions, je donne une bonne image de mon club, de mon équipe et de ma ville : j’en suis un ambassadeur
Peu importe l’enjeu, le match est une fête : les chants et animations sont destinées à mettre de l’ambiance, j’y participe.
Les adultes qui m’accompagnent me montrent l’exemple et me transmettent leur passion du sport et leurs valeurs de fair-play.
Dans la défaite, je sais reconnaitre le talent et le mérite de l’équipe adverse.
Peu importe l’âge, la religion, le sexe, la culture, l’équipe soutenue : les supporters se rassemblent autour de leur passion commune : le sport.