Ils sont deux mille cinq cent volontaires recrutés pour accompagner, aider les participants Can. Dans ce lot, un jeune homme de 31 ans se distingue par son courage. Il s’agit de Stephane Zou qui refuse de se présenter comme une personne souffrant d’une infirmité, malgré son ulcère de buruli visible à sa main gauche.
Le natif de Babi (surnom de la capitale ivoirienne), le 15 décembre 1993, assiste, avec une énergie débordante, les personnels des médias au stade Alassane Ouatara d’Ebimpé à Abidjan. Celui qui s’en fout de son handicap fait son boulot sans le moindre gène avec une main gauche déformée et rétrécie. «C’est une maladie que j’ai eu à l’âge de 10 ans. Je ne fais pas attention à cette infirmité. Je ne me considère pas comme un handicapé», martèle-t-il, sourire aux lèvres.
Stephane Zou se positionne en général à l’entrée de l’espace médias du stade. Son temps, en dehors des matches, il le passe avec ses collègues dans le centre médias pour «assister les journalistes s’ils ont besoin de renseignements ou d’autres choses». Il est connu dans le milieu sportif ivoirien en tant que membre du groupe U-Report Côte d’Ivoire, une structure de volontariat où il s’est engagé comme volontaire multimédia, car c’est mon domaine «, explique-t-il.
Accrédité au stade d’Ebimpé, Stéphane Zou précise que «la tâche n’est pas dure. On travaille en équipe de vingt personnes. Les uns s’occupent de l’installation des journalistes, de leurs accès à la zone mixte et à la salle de conférence, d’autres se chargent de leur faciliter les entrées et sorties des espaces qui leurs sont réservés».
Bts en communication visuelle
Sa mission commence tous les jours, du 13 janvier au 11 février, de 10h à 23 heures. Stéphane Zou tire un grand plaisir dans sa collaboration avec la presse. La raison? «Je suis du domaine. Je suis photographe, cameraman, droniste, infographe et monteur vidéo. Ma main ne m’empêche pas de manier des appareils», précise ce d’détenteur d’un brevet de technicien supérieur en communication visuelle.
Stephane Zou fait demande aux personnes souffrant d’une infirmité à ne pas se laisser marginaliser. «Je vois ce que j’ai sur ma main gauche, mais je ne me suis jamais considéré comme un handicapé. Je suis plutôt un professionnel de communication sérieux et un volontaire averti».
Bravo à Stephane et excellente Can.