Le sélectionneur de la Centrafrique n’a pas mâché ses mots en reconnaissant la domination de l’équipe comorienne. Selon Raoul Savoy, son groupe a été «méconnaissable». Par rapport à cette opposition du vendredi dernier entre les Comores et la Centre-Afrique, il a déclaré n’avoir «pas reconnu» les Fauves. «C’est rare depuis que j’ai l’équipe de ne pas reconnaitre à un tel point mon groupe. On a été mangé et bouffé dans tous les compartiments du jeu. On n’a pas su faire face aux offensives comoriennes», a-t-il précisé lors de la conférence de presse d’après match. Le technicien de l’équipe centrafricaine en a profité pour «féliciter» la formation comorienne.
Allant dans ce sens, son adversaire comorien, Stefano Cusin, a reconnu que ces garçons «avaient de la fraicheur. Notre idée a été de faire un match offensif. On a mis beaucoup de joueurs offensifs. On a pris des risques, mais on savait qu’on allait créer beaucoup d’occasions. A la fin ça a payé».
Fair-play, Raoul Savoy a montré du respect à l’égard des poulains de Stefano Cusin : «Mes félicitations pour les Comoriens qui ont su mettre à profit nos faiblesses. Nous, malheureusement, nous n’avons pas été à la hauteur du rendez-vous. On n’a pas su faire ce qu’il fallait pour ramener, au moins, un point».
La Centrafrique va disputer la deuxième journée des éliminatoires de la Coupe du monde demain, contre le Mali. Pour son sélectionneur, les Fauves doivent se remobiliser pour «lundi soir à Bamako, contre le Mali, pour qu’ils soient nettement meilleurs que ce qu’ils furent ce soir».
Son capitaine, Geoffrey Kondogbia, regrette le fait que son équipe soit tombée entièrement dans le piège des Comoriens : «On est venu en ayant trop confiance en nous, cela a été un piège. En bons professionnels, cela doit nous servir de leçon».
«Mali, un adversaire sérieux»
En tant que principal leader du groupe «je vais demander pardon, pas nécessairement pour avoir perdu, mais pour le visage que nous avons montré ce soir. Cela fait partie du football».Avant de se séparer de la presse, il a promis à la presse de son pays, spécialement au reporter Legrand Saboyombo Zama, que l’équipe allait «faire un constat» de ce qui s’est passé à Moroni et essayer de revenir avec «d’autres intentions», lundi.
Ce soir à Bamako, la Centrafrique s’opposera au Mali, vainqueur, trois à un, du Tchad vendredi dernier. Le Mali (3 points) est deuxième du groupe I, derrière le leader, les Comores (3 pts), et devant le Ghana (3 pts), Madagascar, Centrafrique et le Tchad avec zéro point chacun.
