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Le tennis comorien dans la tourmente I Les exécutifs se suivent, la fédération s’enlise…

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«Les membres démissionnaires devaient être remplacés. Mais ce n’était ni logique ni légal que le mandat du bureau soit prolongé jusqu’en mai 2025», écrit l’ancien contrôleur général de la fédération, Djaouad Mzé, dans une lettre au ministère des Sports. A un moment où le Cosic appelle à l’organisation d’une autre assemblée générale élective.

 

Le président de la Fédération comorienne de tennis, Zayya Mahamoud, avait organisé une assemblée générale élective, le 9 mai 2021, pour remplacer des membres démissionnaires de son bureau exécutif. Elue le 19 février 2019, cette structure devait finir son mandat en février de cette année.
Mais, la démission de trois membres que sont la secrétaire générale, Rahamatoudhoi Bourhani, le trésorier général, Nazir Farid, et le contrôleur général, Djaouad Mzé, aurait conduit le président à les «faire remplacer» à l’occasion du rendez-vous du 9 mai 2021.


Avant la tenue de cette Ag élective, le contrôleur général avait saisi le ministère des Sports par courriel, le 4 mai 2021, et lui a fait un état des lieux de la situation de la fédération faisant état d’une «crise institutionnelle due à un dysfonctionnement et une mésentente entre le président et la majorité du bureau». Il y concluait que c’est cette situation qui a entrainé les trois membres du bureau, sur cinq, à démissionner. Il faut savoir, en outre, que le quatrième membre, le vice-président Rehane Kamoula, se trouve à l’étranger depuis plus d’un an.


Dans son courrier, Djaouad Mzé regrettait le fait que les statuts de l’instance ne disposaient «malheureusement pas» de dispositions pour pallier à ce genre de situation, mais qu’en la matière l’assemblée générale pouvait être souveraine.Dans son alerte, le responsable prévenait, en outre, qu’une assemblée élective allait être organisée le 9 mai pour remplacer les membres démissionnaires mais que rien n’avait été fait pour «rendre possible» la tenue de ce rendez-vous en rapportant, dans la foulée: «alors que les délégués devant y assister doivent être convoqués huit jours auparavant, ce n’était pas le cas».


Malgré la tenue de l’assemblée élective, Djaouad Mzé met en cause la légitimité de ce bureau exécutif. «Les membres du bureau devaient, dans tous les cas, être remplacés. Mais ce n’était ni logique ni légal que le mandat du bureau soit prolongé jusqu’en mai 2025. Les conditions dans lesquelles l’Ag s’est déroulée et la prolongation du mandat du bureau de 2019 (…) vont à l’encontre des textes et des valeurs du tennis comorien», devait-il conclure, sèchement.

Le Comité olympique hausse le ton

Pourtant dans le récépissé n°21-153/Miidati/Sg du 22 octobre 2021, il est indiqué que «le ministère de l’Intérieur en charge des relations avec les institutions constate l’avènement d’un nouveau bureau exécutif de la fédération comorienne de tennis qui dirigera les activités de la fédération jusqu’au 9 mai 2025». Pour l’heure et jusqu’à nouvel ordre, sont membres du bureau exécutif de la fédération comorienne de tennis, Zayya Mahamoud, qui est reconduit à son poste de président, Rehane Kamoula en tant que vice-président, Djamil Kamoula et Fouad Affandi, respectivement, aux postes de trésorier et de secrétaire général.
Comme si tout cela ne suffisait pas, le 19 juin dernier, le Comité national olympique a demandé au bureau exécutif de la fédération dans la tourmante d’organiser dans les meilleurs délais, une assemblée générale élective.
Sans doute, une affaire à suivre.

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