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Le Dtn de football, Ayouba Moussa : «Notre problème, c’est qu’on n’a pas commencé par la base»

Le Dtn de football, Ayouba Moussa : «Notre problème, c’est qu’on n’a pas commencé par la base»

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Il est nommé Directeur technique national de football, janvier dernier. A l’occasion d’un entretien avec notre reporter, le diplômé de Brevet de moniteur de football (Uefa B) projette de proposer de “nouvelles méthodes pour restructurer la formation de base”.

 

D’où est venue l’idée de vous engager à ce difficile poste de Directeur technique national ?

Je suis éducateur sportif depuis mes 24 ans. J’ai entrainé, aux Comores, entre 2010 et 2016. Auparavant, j’ai entrainé en France. Ce poste est une suite logique de mon cursus sportif. J’ai toujours eu l’envie de servir mon pays au niveau du football. A ce poste, je pense pouvoir mieux le faire au niveau de la formation que lorsque j’ai été entraineur d’un club.

Quels sont vos principaux objectifs?

Il y a beaucoup de départements techniques dans ma direction. Mais je me suis penché sur trois points par rapport à la feuille de route que j’ai proposée au Comité de normalisation de la fédération. Mon premier chalenge c’est le développement du football de base. J’ai décidé de créer cinquante écoles et centres de formation. On peut avoir, grâce à ces centres, l’élite du football national. J’ai un appui au niveau de la Fifa pour la réouverture du centre de formation Twamaya de Mitsamihuli. Les locaux vont être bientôt rénovés. Pareil pour le gazon synthétique. Nous allons commencer par la base, à partir des U6 jusqu’aux U17.
Le grand souci du football comorien, c’est qu’on n’a jamais pensé à la base. Les meilleurs éléments qui sortiront de ces centres vont directement intégrer l’académie. De l’élite à l’académie, on peut avoir des joueurs qui peuvent postuler aux différentes catégories des sélections nationales.

Et le second?

Le football féminin. On va créer un championnat scolaire des U15 et 17. Tout a été mis en place pour son démarrage, mais nous sommes, malheureusement, bloqué du fait de la pandémie actuelle. Et enfin, la formation des cadres. Nous allons recycler tous les entraineurs diplômés en Licence C. Nous allons proposer des formations aux jeunes cadres afin de donner un avenir meilleur à notre sport. La même chose sera faite au niveau de l’arbitrage.

Quelle est l’état de votre relation avec les sélectionneurs nationaux?

J’ai pris contacts avec eux. J’ai fait le tour des îles pour leur présenter ma feuille de route. Mais malheureusement, nous n’avons eu ce contact avec le sélectionneur de l’équipe A, Amiredine Abdou. Je ne sais pas qui, entre lui et moi, devait faire le premier pas vers l’autre. Mais je rassure qu’il n’y a aucun souci entre nous. On se connait pas personnellement, mais entant que collègue. Il est primordial qu’on puisse entrer en contact pour discuter sur mes ambitions.
Ceux que j’ai rencontrés souhaitent des regroupements réguliers de leurs joueurs et ont émis le besoin d’être formés. C’est un très bon signe car cela fait aussi partie de nos plans.

Le choix des membres de votre direction technique fait débat. Qu’n pensez-vous?

Le recrutement des membres a été faite de façon naturelle, je n’ai pas eu à faitre de détection auparavant. Je pourrais les changer si je le voulais, mais j’ai aussi confiance en eux. Il y a, aussi, le fait qu’ils ont été là avant moi et sont d’accord avec mon projet.
Je travaille avec Mohmed Bouhari alias Matthäus à Mwali, Jean Mohamed Bakar à Ndzuani. A Ngazidja c’est avec Zainoudine Msoili, Zakaria Adam, Soumette Ahmed et Ouseine Ahmed. Je suis conscient que certains d’entre eux n’ont pas eu de grandes formations. Mais le fait qu’ils sont à l’écoute, va leur permettre de progresser rapidement. De toute façon, je serais toujours critiqué même si j’avais pris les meilleurs diplômés du pays pour travailler avec. Accordez-moi un peu de temps avant les critiques.

Quel est l’objectif de la tournée que vous faites actuellement dans certaines localités?

Nous sillonnons toutes les régions pour faire un état de lieu des centres de formations et des écoles de football. Le but est de faire le diagnostic et cerner les problèmes. Nous voulons savoir ce qui manque et ce qu’il faut apporter pour pouvoir faire un diagnostic fiable et profitable au football comorien. Je vais donner les moyens par des formations à toutes ces localités.
Mon objectif est de faire de ces centres de formation des écoles de football qui puissent profiter de l’académie Twamaya, au lieu de nous contenter de détections sur une journée comme on fait d’habitude. Avec ce niveau système on aura moins d’échecs. On se trompera moins car ce sont des jeunes qui peuvent être là durant des mois et des années.
Lorsque je vais procéder à la détection pour l’entrée à l’académie, nous allons prendre directement les jeunes de ces centres et écoles de football. On n’a raté des jeunes talents lors des précédentes détections parce qu’ils ont été timides et moins bons ce jour-là. Avec ma nouvelle méthode, j’espère qu’on va moins se tromper.

Propos recueillis par
Elie-Dine Djouma

 

 

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