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Football. Ffc-Coelacanthes A I Le torchon brule

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Des joueurs pointent du doigt le président de la fédération qui se refuserait à toute discussion avec eux. Ce dernier estime que les problèmes dont ils lui reprochent ne les concernent pas.

 

Entre les cadres de l’équipe A de football des Comores et la fédération le courant ne passe plus depuis plusieurs semaines. C’est le moins que l’on puisse dire. Mais l’affaire a été rendue publique seulement dimanche 8 octobre dernière à travers un communiqué signé «Les Coelacanthes» et publié sur Facebook. Dans ce communiqué les porte-fanions comoriens évoquent leur «traitement» en sélection», à l’»amateurisme» de l’institution, entre autres.


Les Coelacanthes ont introduit leur communiqué dans des termes on ne peut plus tranchés : «Après avoir représenté notre pays pendant plus de neuf voire quatorze ans pour certains d’entre nous, avec fierté et amour, dans des conditions parfois difficiles, voire impossibles, nous sommes confrontés à des accusations injustes qui tentent de nous dépeindre comme des mercenaires, nous accusant de vouloir prendre le pays en otage et de décider de tout».

Ils déplorent le fait que «la Ffc n’a jamais su assumer ses responsabilités ni être à la hauteur du niveau d’exigence que nous avons atteint» citant, par exemple, les commandes tardives des maillots. «La fédération a travaillé pour attirer de nouveaux sponsors après notre qualification et notre rayonnement à la Coupe d’Afrique des Nations 2021? Pourquoi perdons-nous de l’argent avec notre équipementier censé nous apporter des bénéfices?», s’interrogent-ils.

«Droits et devoirs»

A ce propos, Fouad Bachirou, «dénonçait», mardi 10 octobre auprès de journalistes de Al-watwan, «l’amateurisme qui caractérise notre fédération. Cela ne date pas d’aujourd’hui. Nous avons fait autant de sacrifices en gardant ces problèmes entre nous, en famille, pour le bien de nous tous. Mais la situation s’empire», avait-il soutenu. Le dernier capitaine des Coelacanthes, regrettait que les Coelacanthes soient qualifiés de «syndicalistes» : «Si revendiquer ses droits, c’est être syndicalistes, alors nous le sommes». Et d’énumérer quelques-uns des problèmes que l’équipe aurait rencontrés : «On a été expulsé d’un hôtel en Turquie.

On nous a forcés de nous payer, à plusieurs reprises, nos billets parce qu’on devait rejoindre à temps nos clubs. Il manquait d’éclairage la veille de match». Dans ces conditions, le milieu de terrain «n’en revient pas» qu’on leur reproche d’essayer de chercher des solutions pour que l’équipe «ait de bonnes conditions de travail».
Dans son argumentaire, Fouad Bachirou martèle : «le fait qu’un joueur reçoive tardivement une convocation, touche sa carrière en club. On ne fait que relever des faits connus. Qu’est-ce qui n’est pas de notre responsabilité ? N’est-ce pas de notre droit de demander des maillots à nos tailles ou qu’il y’est de la lumière ou de voyager à temps pour aller préparer nos matchs?».


Le joueur s’alarme d’autant plus que ces ratés auraient tendance à se reproduire et que la fédération se refuserait à avoir une discussion franche avec des joueurs cadres de l’équipe : «On nous a refusé un moment d’échange. Le président de la fédération (Saïd Ali Saïd Athouman, ndlr) s’abstient d’avoir une discussion avec nous. Pour l’instant, nous ne pouvons plus faire nos constats ou revendications auprès d’un manager général qui n’existe pas officiellement», s’est-il défendu.

«Qui doit parler de quoi?»

A propos de refus d’échanger, Saïd Ali Saïd Athouman a déclaré, mercredi 11 octobre à Radio France internationale (Rfi), qu’il n’était pas aussi fermé que ça : «Je reconnais qu’ils ont essayé de m’appeler, mais je n’étais pas disponible». Et d’enchainer : «Comme par hasard, les problèmes arrivent quand nous changeons de sélectionneur et de staff». Selon lui, «il n’y a aucun problème pour discuter. J’ai déjà parlé avec le capitaine El Fardou Ben Mohamed, à qui j’ai donné mon avis qui est qu’ils veulent discuter de sujets qui ne les concernent pas».
Fouad Bachirou a tenu à insister sur le fait que ces problèmes ne dateraient pas d’aujourd’hui : «On a essayé de régler tout ça. Mais ça n’a jamais marché». «Le staff technique a dû le faire en vain. C’est pratiquement ainsi depuis 2014. Les convocations arrivaient tardivement dans nos clubs. On n’est pas respecté dans nos clubs pour ça».

Match amical aujourd’hui

Malgré cette crise, le patron de la Ffc semble être resté serein. «C’est leur droit, si ces joueurs décident de mettre fin à leur carrière internationale». Et de lancer, droit dans ses bottes : «On n’est pas les seuls à avoir des problèmes. La Gambie a eu des problèmes dans sa préparation mais les Gambiens ont été quarts de finalistes à la Can 2019. Et ils sont, de nouveau, qualifiés cette année, pour la Can 2023».


Attendus en stage le jeudi 12 octobre dernier, seize parmi les vingt-trois joueurs convoqués par le nouveau sélectionneur, Steafano Cusin, ont désisté et ne se sont pas rendus au regroupement à Istres en France. Le staff a dû faire appel à des jeunes U20 et U23 pour la préparation de son premier match amical contre le Cap Vert. La rencontre aura lieu aujourd’hui vers 16 heures au stade d’Honneur de Mallemort, au sud de la France.

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