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Football I Le nouveau sélectionneur des Coelacanthes «Je pense qu’on peut faire quelque chose, ici»

Football I Le nouveau sélectionneur des Coelacanthes «Je pense qu’on peut faire quelque chose, ici»

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Pour sa première sortie devant la presse locale, Stefano Cusin partage, dans l’entretien qui suit, ses convictions, ses objectifs et les raisons de son engagement auprès de la fédération nationale.

 

Quels sont vos principaux engagements avec la fédération des Comores en tant que sélectionneur de l’équipe A?


Je vais travailler pour une durée de deux ans puisque je me suis engagé pour des échéances précises. Sois durant les campagnes de la Coupe du monde 2026 et de la Coupe d’Afrique des Nations 2025.
Pour ce qui est des objectifs, nous nous inscrirons dans la continuité de ce qui a été fait auparavant par mes deux prédécesseurs (Amiredine Abdou et Younes Zerdouk, ndlr) qui ont fait un travail formidable. Autrement dit, améliorer le niveau et la qualité de jeu de l’équipe.


Parallèlement, nous allons travailler pour le football local. Cela consistera à suivre de plus près le championnat, d’essayer d’améliorer le niveau des joueurs, et de faire un suivi sur le terrain qui peut aider le championnat à rehausser son niveau, notamment, à travers des formations d’entraineurs.
Je serai régulièrement ici et je sollicite le soutien de tout le monde, particulièrement, la presse. En Europe, on va travailler pour l’équipe nationale et ici, on va construire les bases.

A vous entendre, on croirait que vous avec également la responsabilité de la sélection locale…
…Non, c’est une conviction personnelle. Je pense qu’en Afrique les talents sont partout. Mais il faut localiser des jeunes, leur offrir une chance, notamment, en les entrainant. Il faut les mettre dans des conditions qui leur permettent de devenir performants. Ce fut le cas, par exemple au Soudan du sud.

Là-bas, il n’y avait pas de championnats au niveau des jeunes, nous avons fait un travail de recrutement en profondeur et nous nous sommes ensuite qualifiés pour la Can aussi bien avec les U17 que les U20. Çà était une chose extraordinaire pour un petit pays comme Soudan du sud, au niveau du football.
Je pense qu’il ne manque rien ici aux Comores pour pouvoir travailler en profondeur car c’est aussi ma conviction. Evidemment, si l’on tient à être compétitif au niveau international, on doit travailler dans les deux directions : suivre les professionnels qui sont en Europe et les joueurs susceptibles de nous rendre encore plus compétitifs et, au niveau local, améliorer le championnat.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lier avec une jeune fédération comme la Ffc?


J’ai fait deux ans au Soudan du sud et sa fédération m’avait proposé de continuer pour encore deux ans, mais j’ai pensé que je n’avais pas les conditions qu’il fallait. J’avais besoin de travailler avec une équipe plus performante, de trouver le bon cadre.
La première chose qui m’a frappé quand on m’en a parlé, c’est le président de la fédération. Il est fondamental d’avoir un président sérieux, qui travaille et qui tient sa parole. S’il y a ces qualités, les résultats arrivent. Si je me suis engagé ici, c’est également, grâce à lui (Saïd Ali Saïd Athoumane, ndlr). Par ailleurs, j’ai découvert les membres du comité exécutif qui ont, tous, envie de bien faire et de réussir.

Suiviez-vous auparavant l’équipe des Comores?


Avant de vouloir entrainer une équipe, il faut, quand même, avoir une idée de son effectif. Comme j’ai regardé des matchs, je me suis dit que l’équipe a un potentiel. J’aime bien son style de jeu et sa mentalité.
A ce propos, j’ai beaucoup apprécié, durant la Can 2021, l’esprit qu’il y avait dans cette équipe.
Ce n’est pas facile de jouer le Cameroun. Ce n’était pas facile de jouer avec tous ces problèmes de Covid et de jouer sans gardien de but.

Malgré tout cela, l’équipe a démontré qu’elle pouvait renverser la vapeur. Cela signifie que les joueurs ont un grand esprit patriotique. Vous savez, on n’a pas besoin d’avoir des millions de gens pour faire de bons résultats, mais des gens qu’il faut.
Et dernier lieu, certes, je vais travailler dans un milieu francophone, mais j’ai passé une grande partie de ma vie en France. C’est donc facile pour moi de comprendre les mentalités des gens et de pouvoir m’intégrer surtout avec les joueurs qui évoluent en Europe.

Par rapport à la population, quels sont vos sentiments?


J’ai découvert de la passion. Ici, tout le monde est passionné et aime le football. Des gens me disent : «on veut aller à la Coupe du monde au Mexique et aux Etats unis, et je leur ai dit qu’il n’y pas de problème». Je sens déjà l’envie et l’engouement de la population. Tout le monde a été sympathique avec moi. Les gens aiment le football et veulent avoir des résultats. C’est déjà positif et c’est une bonne chose.
Mais, maintenant, avec une liste de trente joueurs, il faut être à leur écoute et à leur disposition. Tout cela me dit qu’on peut faire quelque chose, ici .

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