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Football Can 2022. Amiredine Abdou : «Nous avons été pris à contre-pied par rapport à la covid»

Football Can 2022. Amiredine Abdou : «Nous avons été pris à contre-pied par rapport à la covid»

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La Can 2021 a été reportée à janvier 2022. Le sélectionneur de l’équipe des Comores a bien voulu livrer, dans nos colonnes, son point de vue sur cette décision de la Caf. Il revient, également, sur l’état d’esprit de son groupe et sur sa volonté de s’accrocher à sa première place actuelle du groupe G dans la campagne en cours.

 

Votre sentiment après le report de la Can 2021 en janvier 2022?
La décision est mitigée. On aurait souhaité la jouer en 2021 comme c’était prévu. On a un bon dynamique. Maintenant, il faut accepter la décision de la Confédération africaine et de la fédération internationale. La situation qui se présente en ce moment est plutôt difficile à gérer. Il faut, à la fois, accepter les décisions des instances dirigeantes et continuer à travailler, comme nous le faisons actuellement.
La pandémie de la covid-19 a pris des proportions énormes. On avait laissé le football de côté car le plus important c’est la santé des gens. Nous souhaitons que rapidement tout revienne dans l’ordre. C’est vrai que cette décision est difficile à accepter, mais bon, c’est la santé d’abord.

Vous êtes sous contrat avec la fédération jusqu’en 2021. Avez-vous déjà engagé des pourparlers pour une éventuelle prolongation?
Il n’y a pas eu d’échanges concernant ma situation. Comme je l’ai dit, tout le monde s’est focalisé sur le coronavirus. C’est l’actualité. Au moment voulu, j’échangerais avec les dirigeants. Pour l’heure, je n’ai échangé ni avec le Comité de normalisation ni avec l’Eta.
On a quand même été pris à contre-pied par rapport à la covid-19. On attend la réouverture des frontières. Dès qu’elle interviendra j’aurais la possibilité de venir aux Comores pour échanger sur ces sujets-là. Il faut savoir aussi qu’il y a des échéances importantes au niveau de la fédération. Il y a les élections, qui arrivent très vite. Peut-être qu’on pourra discuter de ma situation avec le prochain comité exécutif. Mais pour l’instant, elle n’est pas d’actualité.

La Caf n’a toujours pas fixé les dates de la reprise. Cette trêve forcée vous arrange? Sinon, avez-vous déjà un programme de stages ou de matchs amicaux en vue?
La situation est ambiguë. Ça ne nous arrange pas. On aimerait se préparer activement. On a besoin de matchs amicaux. Cela fait quand-même quasiment un an qu’on ne s’est pas vu. On aimerait jouer, mais pour l’instant on attend la décision de la Caf.
Nous essayons de travailler de notre côté avec d’autres fédérations africaines. Beaucoup d’entre elles ont de nombreux expatriés qui jouent en Europe. Nous nous sommes mis d’accord avec certaines de faire des rencontres amicales en France.
Mais en terme administratif, on est dans le flou total avec la Caf. On est sur les starting-blogs pour faire un stage fin août-début septembre. Mon staff et moi sommes prêts à cette éventualité.

La moitié de vos joueurs cadres auront 30 ans en 2022, croyez-vous toujours à cet effectif?
Totalement. La colonne vertébrale prend de l’âge. Mais qui dit âge, dit expérience aussi. 30 ans, c’est l’âge d’or. On explose en termes de maturité et dans le jeu. Je pense que c’est un âge idéal pour un joueur professionnel. Non, je ne suis pas inquiet. Au contraire, cela fait six ans qu’on travaille ensemble avec une partie des joueurs cadres. Il leur revient, justement, de renverser maintenant la vapeur pour atteindre nos objectifs.

Plusieurs jeunes Comoriens ont signé des contrats professionnels cette année. Etes-vous en contact avec? Si oui, leur avez-vous émis le souhait de se joindre à l’équipe nationale?
On prospecte toujours pour redynamiser un groupe et prendre les meilleurs joueurs qu’on peut avoir sous le coude. Ce n’est pas parce que qu’un joueur à signer professionnel qu’il va pouvoir être opérationnel de suite. La démarche consiste à les laisser s’entrainer avec l’équipe 1, s’aguerrir avec l’équipe 1 et pouvoir, aussi, le faire venir en sélection. Il ne faut pas griller les étapes aussi.
Un joueur qui signe pro et qui n’a pas fait un match en équipe première et même pas fait un match en réserve, c’est très compliqué à faire venir directement en sélection. C’est vrai qu’on est rentré en contact avec certains joueurs notamment Isaac Lihadji, qui a signé à Lille. On lui a montré qu’on souhaiterait qu’il rejoigne la sélection. Ce n’est pas d’actualité pour lui mais, il n’est pas fermé à cette éventualité pour l’avenir.

Quel est l’état de vos relations avec le comité de normalisation?
C’est purement professionnel. Il y a une relation collégiale et professionnelle avec sa présidente et certains de ses membres. Je suis plus en relation avec la présidente Kanizat Ibrahim qu’avec d’autres membres. On s’appuie beaucoup sur Ahamada Jambay qui est très lié aux sportifs. Il a aussi le dernier mot avec la présidente pour les décisions sur les sportifs. Ahamada est professionnel et très transparent dans le travail qui est le sien actuellement.

Vous êtes premier du groupe G des éliminatoires de la Can 2022 devant le Kenya, l’Egypte et le Togo. Pensez-vous pouvoir garder ce rang jusqu’à la fin de la campagne?
Le plus dur c’est de rester en haut. On sait que ça sera difficile et qu’il n’y a aucune garantie. Cependant, je préfère être en haut du tableau qu’être quatrième ou troisième.
C’est aussi une récompense à tout le travail qu’on essaye de mettre en place et à un fonctionnement qui a été mis en place depuis un certain temps. Je suis très fier. Mais après, le classement c’est anecdotique.
Il ne faut pas se focaliser dessus. Il faut prendre les matchs les uns après les autres. Il ne faut pas être calculateur sinon, on est mort. Il faut engranger les victoires et être méthodologique pour les prochains matchs. Il faut être malin et avoir de la roublardise à ce niveau. On a apprend et avec l’expérience on devient méthodologique. On a beaucoup travaillé pour.
Notre objectif est d’atteindre le haut du tableau. Si vous faites un bilan sur les premières années où j’avais pris cet effectif, on monte crescendo. La première année, on était à trois points et la deuxième à cinq. On monte petit à petit, ce n’est pas anodin notre travail. Il faut s’appuyer dessus avec beaucoup de persévérance. On est dans la performance. Ce qui nous intéresse, c’est de rester en haut. On va s’accrocher et on ne va rien lâcher. Je sais que les garçons ont à cœur de s’accrocher à cette première place.

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