Qu’est-ce que la qualification des Coelacanthes signifie pour vous?
C’est un rêve réalisé et avec la manière. A une journée de la fin des éliminatoires. C’est exceptionnel ! Nous serons au Cameroun et j’espère que ça sera l’opportunité de prouver au continent et au Monde entier qu’on a mérité de jouer cette compétition et l’occasion de faire vibrer notre pays qui a toujours cru en nous.

Savoir que vous allez jouer la Can représente quoi pour un jeune joueur comme vous?
Plus qu’un rêve pour moi et pour ma famille. Je disais toujours comme une promesse à feu mon père, paix à son âme, que je rêve de participer à la Can. Il me répondait toujours que ça va se réaliser : “tu iras à la Can”. Ça va se faire mais, en son absence. J’aurais aimé qu’il soit là et qu’il savoure cette joie avec moi. Aujourd’hui je l’avoue, je joue aussi pour lui grâce à qui je fais carrière dans le football.

Quelle a été votre réaction après le dernier coup de sifflet final contre le Togo?
Très content. J’ai pensé à mon père. A des moments pareils, il a été toujours le premier à m’appeler pour m’encourager ou pour me consoler quand je perds un grand match. Son silence après notre match du 25 mars à Maluzini m’a fait mal. Je savais qu’il n'allait  jamais m’appeler. Mais bon, c’est ainsi la vie. J’imagine qu’il est fier là où il est.

Comment ça se passe dans votre nouveau club, le Fc Nouadhibou?
C’est un grand honneur pour moi d’y jouer. On est premier de notre poule. Ce qui me fait le plus plaisir, c’est le fait d’être entrainé par mon sélectionneur, Amiredine Abdou. On travaille régulièrement et tout se passe bien. Le club a un projet très sérieux. Il a les moyens pour nous mettre dans les meilleures conditions de travail. Je suis naturellement ponctuel à tous les entrainements même si ça bosse dur.

Quel conseil pourriez-vous donner aux jeunes joueurs locaux qui veulent faire une carrière professionnelle?
Je leur dirais de croire en eux, d’être disciplinés et réguliers aux entrainements. Ils doivent travailler individuellement et demander des conseils à des professionnels. Ils doivent rêver et croire que c’est possible pour eux de réussir. Tout est possible dans la vie quand on met le meilleur de soi-même dans ce que l’on fait.

Quel est votre rêve maintenant que vous avez votre billet pour la Can?
Etre qualifier est une chose, figurer sur la liste finale en est une autre. Je rêve de figurer sur la liste de l’équipe qui ira à la Can. Je sais qu’il ne suffira pas de vouloir y être mais je dois travailler dur. Je dois encore une fois avoir la confiance du sélectionneur. Nous sommes nombreux à espérer avoir une place sur la liste, ce qui veut dire que la concurrence sera rude. Mais je vais travailler pour cela.