Près d’un millier de jeunes filles et de femmes ont pris part hier, mardi 8 mars, à une course exclusivement féminine. L’évènement qui a été plus un exercice de sport-santé qu’une compétition sportive a été organisée par trois associations et une structure spécialisée dans l’organisation des courses, Africa sports développement et la «Lycéenne Comores» en marge de la Journée internationale de la femme.
Le cofondateur de Africa sports développement, Boro Doucouré, a rappelé que la coursé a été organisée sous les thèmes de la maltraitance des femmes et de l’éducation des filles. Selon lui, l’évènement a été représentatif du fait que les femmes y ont pris part massivement. «Plusieurs femmes ont également besoin d’activité physique pour lutter contre la sédentarité et toutes les maladies cardio-vasculaires», a soutenu Boro Doucouré. Ce fut donc plus une question de prévention qu’une compétition sportive.
Quatre catégories pour une course bon enfant
Le coup d’envoi de la course a été donné à 8 heures précises à la sortie du stade de Moroni et l’arrivée a été placée dans le parking du stade de Maluzini. Les participantes étaient classées en trois catégories à savoir celle des «athlètes», celle des «Lycéennes» et celle des «Plus de 60 ans».Le premier groupe a été dominé par Zoubeda Bacar, Hadidja Mmadi Ali et Aminata Abass. Le second a vu Thania Mmadi, Noueha Ahamada et Hachimia Bouniane occuper respectivement la première, la deuxième et la troisième place.
En ce qui concerne les «Plus de 60 ans», Zainaba Omar, Mitsimbihi Adama et Beloncine ont été les plus performantes. Les cinq premières de chaque catégorie ont été récompensées ainsi que la doyenne des participantes.«Je crois avoir été la plus jeune fille à avoir pris part à la course. J’ai 12 ans et je suis en classe de 6e au collège de Mbwenu à Moroni. Je représentais ma salle de classe. J’ai pris grand plaisir à courir et je suis, d’ores et déjà, candidate pour la prochaine édition», a déclaré Sonia Abdérémane.
«Elle le mérite bien!»
Pour sa part, la participante à la course, Sitty Saïdat Youssouf (27 ans), estime que la femme «mérite bien» cet hommage en cette journée du 8 mars. «Participer à cette course, c’est ma façon d’encourager les femmes. Personnellement, j’ai pris part à cette course, voilée, pour montrer que les femmes voilées peuvent être partout et vivre leur vie tout comme les autres femmes», devait-elle préciser.La course a été honorée de la présence de l’épouse du chef de l’Etat, de la gouverneure de Ngazidja, de la représentante du Pnud, Fenella Frost, entre autres.Des femmes de la presse, privée et publique, ont également été présentes à cette fête féminine qui s’est déroulée dans une ambiance bon enfant animée par Bweni ngoma de Bweni ya Bambao et Wenyi ngazi de Moroni.
