Comment avez-vous vécu Paris 2024 d’une manière générale?

J’ai très bien vécu ces jeux. En tant qu’athlète, arriver aux Jeux olympiques c’est la concrétisation d’efforts fournis depuis plusieurs années. C’est très motivant et enrichissant de courir à côté des grandes stars. Je suis également très fier de pouvoir porter les couleurs de mon pays, les Comores. Je remercie, d’ailleurs, le Comité national olympique, le Cosic, pour cette opportunité ainsi que pour leur accompagnement sur plusieurs années.

J’espère, à l’avenir, pouvoir me qualifier hors place d’universalité en remerciement de la qualité de l’aide qui m’a été octroyée. Après avoir vécu cette expérience, je me sens plus que jamais motivé à me dépasser pour améliorer mes performances et obtenir les minimas pour Los Angeles 2028.

Parlez-nous de votre performance au tour préliminaire du 100m?

Concernant le tour préliminaire, même si je me suis senti à l’aise physiquement et mentalement, j’ai commis beaucoup d’erreurs techniques lors de cette course.
Etant spécialiste du 200m, passer sur du 100m nécessitait de réadapter sa perception de la course et de sa manière de l’apprivoiser.

J’ai quand même réussi à passer le tour préliminaire grâce à mon temps car seuls les deux premiers de chaque série et les quatre meilleurs temps, toutes séries confondues, pouvaient accéder au premier tour. Je suis, cependant, fier d’avoir quand même pu passer au premier tour car cela renforce ma crédibilité à participer aux Jo en dehors des places d’universalité.

Votre record personnel est de 10»30 sur le 100m alors que vous avez fait un 10»44...
… Les temps de course varient en fonction des conditions de préparation mais, également de plusieurs autres facteurs comme les conditions climatiques, la technique de course, etc.

Sur mon premier 100m, du tour préliminaire, j’ai loupé mon départ et donc dû batailler pour rester dans la bagarre et passer. Lors de mon second 100m, j’ai réussi à corriger un peu pour ce qui est de mon départ mais pas suffisamment et, comme tout le monde le sait, sur une si courte distance, ne se pardonne pas.

Vous avez participé à toutes les compétitions possibles pour un athlète comorien : les Jo, les Mondiaux, les championnats d’Afrique et les Jeux des îles. Cela représente quoi pour vous?

C’est une véritable fierté de pouvoir mettre en avant mon pays lors des compétitions mondiales. Cela témoigne également de la confiance que la fédération et le Cosic accordent. Je les remercie encore une fois pour ces multiples opportunités. C’est, également, l’occasion pour moi de tester mes compétences et d’évaluer mon évolution.

On peut constater, par exemple qu’à mes premiers championnats d’Afrique, j’ai été éliminé en demi-finale et que là je suis arrivé sixième de la finale des derniers championnats d’Afrique Cameroun 2024 où deux de mes concurrents ont disputé la finale olympique.

Quels sont vos objectifs pour la saison 2025?

Pour ma saison 2025, j’aspire vraiment à me professionnaliser. Je vais faire en sorte d’améliorer mes compétentences physiques et donc mes résultats et me qualifier pour les championnats du monde à Tokyo