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Me Saïd Larifou a soumis, mercredi au Caire, sa requête sur l’application des règlements de la Coupe d’Afrique des Nations à la Confédération africaine de football. L’avocat comorien a fait le déplacement jusqu’au siège de la Caf en tant que membre de l’Observatoire international de lutte contre la discrimination dans le sport. L’Oids a saisi la Confédération continentale de football pour réclamer le respect des règlements de la Coupe d’Afrique des Nations. “Je leur ai soumis ma requête qui demande l’application stricte de l’article 92 et l’ouverture d’une mesure disciplinaire contre le deuxième vice-président de la Caf, Constant Omari”, a-t-il confirmé à Al-watwan.
A propos de la requête de l’Observatoire international de lutte contre la discrimination dans le sport, Me Said Larifou a indiqué que “la Caf a déjà tranché que l’équipe qui remporterait le match entre le Cameroun et les Comores (prévu le 22 mars à Yaoundé au Cameroun) dont notre observatoire entende demander au Tribunal arbitral du sport de suspendre, sera qualifiée”. L’Oids “impose” l’application des règlements de la Caf, après le retrait le 30 novembre 2018 du Cameroun de la Can 2019.
Mais selon la haute instance dirigeante du football continental, la lecture faite des dispositions de l’article 92 des règlements de la Can “est erronée”. La Caf, selon l’avocat du barreau de Moroni, “est dans un jeu de mots. Elle prétend que s’agissant du Cameroun, il n’y a pas eu de “retrait” mais un report de la décision d’organiser le tournoi”. Des expressions similaires du président du Cameroun, Paul Biya, ont été rapportées par le journal camerounais 237oline.com disant qui aurait soutenu qu’”Il n’y a pas eu retrait de la Can au Cameroun, mais glissement de date de 2021 au lieu de 2019”.
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Rendez-vous jeudi,
place de l’indépendance
Le représentant de l’Oids a été reçu au siège de la Caf par son secrétaire général, Amr Fahmy, la directrice des affaires juridiques et le directeur des compétitions et s’est entretenu avec le patron de la Caf, Ahmad.
Me Said Larifou regrette de constater que le monde du football est beaucoup plus intéressé par les recettes des tournois “que par les aspects sportifs et humains”. Mais déplore le fait que “l’autorité publique comorienne ne soutienne pas avec sincérité le sport”. Pour sa part, la Caf semble serein du bien fondé de sa décision et soutient “qu’il n’y a pas de discrimination à l’encontre des Comores”. On s souvient, cependant, que son deuxième vice-président, Constant Omari, a déclaré effrontément à Tv5 Monde qu’il voulait “se mettre dans la position favorable. Le Cameroun va jouer contre les Comores le 22 mars à domicile. Je ne vois pas, à première vu, comment la Nation camerounaise va perdre devant les Comores”, semant, ainsi, fortement, le doute, dans l’esprit de nombreux Comoriens, quant à la neutralité de son institution dans ce dossier.
Pour Me Saïd Larifou, le dossier des Comores devant le Tas sera, sans doute, posé mais il faudrait une plus grande prise de conscience et plus de volonté de la part des autorités politiques et sportives comoriennes pour espérer peser suffisamment.
Pour revenir sur le sujet, des jeunes se sont donné rendez-vous jeudi 30 janvier Place de l’indépendance à Moroni, pour poser le débat.
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