L’équipe nationale de pétanque n’a pas pu prendre part aux Neuvièmes championnats d’Afrique, Maroc 2024, de la discipline, qui ont eu lieu à Marrakech du 6 au 9 juin dernier. Cela malgré son classement enviable de cinquième au niveau mondial, après sa belle prestation aux championnats du Monde, Bénin 2023.La Fédération comorienne de pétanque dit «regretter» qu’à cause d’une somme «aussi modique» elle rate la plus prestigieuse compétition continentale des sports de boules.
La raison, selon les responsables de la commission d’organisation locale serait d’ordre financier. «Le budget initial pour nos deux équipes, Hommes et Dames, a été de 12 millions de francs. Mais nous avons dû le réduire à 4,8 millions. Nous avions prévu, au départ, d’envoyer huit Hommes et quatre Dames, mais cet effectif avait été réduit, au final, à six», explique le président de l’antenne de pétanque de Ngazidja, docteur Nizar Ahamada. Selon lui, la volonté de l’Etat de soutenir la pétanque «n’y était pas alors que nous avons fait une demande de soutien auprès du ministère des Sports depuis le 3 mars».
Ces 9èmes championnats d’Afrique, Hommes ont été associés aux Deuxièmes pour les Dames. Ils se sont déroulés dans la salle couverte Mhamdi à Marrakech au Maroc. Quinze pays y avaient pris part pour les épreuves masculines, et sept, pour les féminines.Neuvièmes du continent, à l’issue des championnats d’Afrique Burkina Faso 2022, les Comores ratent, ainsi, une opportunité d’entraîner leurs athlètes avant les championnats du monde à Dijon en France en septembre.
«Pourquoi?»
Si le pays n’a pas été sanctionné suite à ce forfait pour Maroc 2024, il va, cependant, perdre des rangs au classement continental. «Nous sommes toujours qualifiés pour les Mondiaux français, en septembre prochain et nous espérons ne pas les rater», prie dr Nizar Ahamada.
Pour se faire, la fédération nationale anticipe les préparatifs pour sa participation : «Nous espérons avoir les moyens nécessaires pour y être. Nous allons solliciter le soutien de sponsors notamment de sociétés privées qui s’intéressent aux sports», suggère ce membre du comité d’organisation qui dit avoir du «mal à comprendre que la pétanque, la seule discipline sportive comorienne à avoir marché sur un podium mondial», ait si peu d’intérêt aux yeux des pouvoir publics.
C’est le lieu de rappeler qu’en 2002 à Grenoble en France, grâce à Moussa Issa, Abdallah Moussa, feu Mahamoud Assoumani et Maoulida Ali Amir, les Comores ont gagné la médaille de bronze aux triplettes. Un exploit que la nouvelle génération de Djanfar Youssouf, Miftahou M’dahoma Djaé, Hazdine Radjabou et Hadji Moustoifa Ahmed voudrait reproduire. Pour peu, évidemment, qu’on veuille bien leur donner les moyens de s’exprimer.
