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Lutte contre la corruption I «Mbinga ya Masiwa» veut promouvoir la bonne gouvernance

Lutte contre la corruption I «Mbinga ya Masiwa» veut promouvoir la bonne gouvernance

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L’Ong a profité en ce jour de lancement officiel de ses activités pour dévoiler son combat contre le phénomène de la corruption. Cette entrée en scène de « Mbinga ya Masiwa» intervient alors que tous les pays du monde célèbrent la Journée internationale dédiée à la lutte contre ce fléau qui gangrène les sociétés.

 

Le monde a célébré, hier lundi 9 décembre, la Journée internationale de lutte contre la corruption. C’est à cette occasion que l’Ong Mbinga ya Masiwa a officialisé son existence. L’Ong se donne, entre autres, pour mission de «promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ; mener des actions ayant un rôle d’éducation, de sensibilisation et de prévention sur ces thématiques à destination de tous les citoyens», explique son secrétaire général, Mdahoma Mohamed Salim qui est un des membres fondateurs. Sur le terrain, ces objectifs se traduisent notamment par «l’organisation de séminaires, de conférences, de journées de réflexions et d’activités socio-éducatives mais aussi des plaidoyers auprès des décideurs et la sensibilisation de la population».


Mdahoma Mohamed Salim accompagné de Mouhtardine Ismail qui est le chargé de programme de Mbinga ya Masiwa, a fait savoir qu’ils ont déposé le récépissé au ministère de l’Intérieur depuis le mois de février dernier mais ce n’est qu’au mois d’octobre que «nous avons eu les autorisations nécessaires devant permettre l’existence légale de l’Ong. Nous ne savons pas pourquoi ça a trainé comme ça».

 

La justice doit à son tour jouer son rôle

 

Au niveau de la mission qu’ils se sont donné, Mouhtardine Ismail tiendra à rappeler que le pays a ratifié, en 2003, la Convention internationale contre la corruption et ainsi Mbinga ya Masiwa s’aligne dans cette même voie pour lutter contre ce fléau.


Soucieux d’éviter un pouvoir de répression, les deux conférenciers ont expliqué que l’Ong mise surtout ses efforts sur l’éducation, la sensibilisation et la promotion de la bonne gouvernance surtout chez les jeunes qui sont l’avenir du pays. «Cette mission revient à tout le monde parce que chacun de nous, à un moment donné de sa vie, a été victime d’un acte de corruption, que ce soit dans l’administration ou les différentes institutions du pays», déclare Mdahoma Mohamed Salim.


«Il s’agit d’expliquer les différentes formes de corruption et travailler de concert avec les autorités nationales et les partenaires au développement. L’émergence prônée par le chef de l’Etat ne sera possible que si ce fléau est endigué. Je suis persuadé qu’aucun investisseur ne prendra le risque d’investir sans avoir des garanties dans ce domaine», poursuit Mouhtardine Ismail. Ce dernier affirme par ailleurs que la Section des comptes de la Cour suprême abat un travail important et que la justice doit à son tour jouer son rôle. «Chacun doit, selon son niveau et ses moyens, apporter sa pierre dans cette lutte». Mbinga ya Masiwa qui compte ouvrir des cellules dans les îles, pointe du doigt le fait que depuis «2016 le pays ne célèbre pas la journée internationale de lutte contre la corruption. Nous remarquons aussi que la lenteur de la justice dans certains dossiers n’arrange pas la situation. Il faut aussi souligner que certains jugements soulèvent des questions». Sur le court termes, Mbinga ya Masiwa souhaite créer un site internet et mettre en place un numéro vert où chacun pourra, anonymement, dénoncer des actes de corruption.

 

Abdallah Mzembaba

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