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«Je suis entré dans l’histoire pour avoir été le tout premier à hisser le drapeau et à chanter l’hymne national de mon pays!!!»

«Je suis entré dans l’histoire pour avoir été le tout premier à hisser le drapeau et à chanter l’hymne national de mon pays!!!»

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C’était à l’occasion de la première commémoration de la fête nationale Place de l’indépendance à Moroni, le 6 juillet 1976 à 9h. Al-watwan est allé à la rencontre de Miradji Mavouna Hamadi, ce «monsieur» né en 1949 à Mvuni ya Bambao. Sa «petite» histoire avec Mhoudini Yahaya.*

 

Il a travaillé dans l’armée sous Ahmed Abdallah Abdérémane jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Ali Soilihi. Depuis, il mène une vie paisible avec sa femme et ses huit enfants loin des projecteurs qui ne se sont d’ailleurs jamais intéressés à sa «petite» histoire. Al-watwan est allé à la rencontre de ce «monsieur» né en 1949 et qui a été le premier homme à avoir hissé le drapeau comorien et avoir chanté a capella l’hymne national comorien.


C’était à l’occasion de la première commémoration de la fête nationale Place de l’indépendance à Moroni. «A l’époque, personne n’osait le faire par peur d’être réprimandé en cas d’erreur», se souvient-il encore. «C’était le 6 juillet 1976, donc, un an après l’accession à l’indépendance. Tôt le matin, je m’étais rendu à mon poste au camp de Vwadjuu. A mon arrivée, un collègue m’a rapporté que quelqu’un devait hisser le drapeau et chanter l’hymne national mais que personne ne s’est porté volontaire. Voilà qu’un haut gradé de l’armée vient s’enquérir de l’évolution des choses en précisant qu’il n’était pas permis de commettre une erreur dans cette exercice».


Mzé Mavouna Hamadi n’hésite «pas une seconde» à se proposer pour assumer cette charge. Pourquoi a-t-il pris ce «risque»?» : «si le pire devait arriver et que je sois exécuté devant tout le peuple comorien, on se serait souvenu de moi tous les 6 juillet. C’était un acte patriotique», répond le, désormais, vieil homme.
Alors il s’est mis à «écouter et réécouter l’hymne national pour bien en avoir la maîtrise car je devais entrer en lice à 9h. L’oeuvre était intitulée Wungwana ngasinuwo et a été composée par le chanteur Abou Chihabi. Alhamdu lillah tout s’est bien passé et je suis entré dans l’histoire comme étant le premier à hisser le drapeau et à chanter l’hymne de mon pays».


Une pensée triste, tout de même : c’est d’avoir constaté, la dernière fois qu’il s’est rendu Place de l’indépendance, que le mât de levage n’y est plus : «Je pense que les générations actuelles ne connaissent pas l’importance de l’histoire. Nous n’avons plus d’archives et personne ne s’intéresse désormais aux nombreuses figures ayant contribué à ce que notre pays soit indépendant. J’avoue que c’est la première fois que je vois un media m’approcher et s’intéresser à moi».
A toutes et à tous, bonne fête quand-même!

*Jounaliste à Al-watwan

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