La délégation nationale à la solidarité, à la protection sociale et à la promotion du genre, en partenariat avec l’Unfpa et soutenue par l’Association Faina, s’est rendue mardi dernier à Shezani ya Mbwankuu, dans le cadre de ses activités de sensibilisation et prévention contre les violences faites aux femmes et aux enfants.

C’était aussi l’occasion d’ouvrir officiellement une cellule de veille dans cette région située au nord-est de Ngazidja. En présence du maire de Mbwankuu, du commandant de la brigade de Hamahame-Mbwankuu, de l’ancien secrétaire général au ministère de l’Intérieur, ou encore de l’ancien secrétaire général au gouvernorat de Ngazidja, tous se sont mis d’accord pour accompagner les associations militant pour la protection de l’enfant afin de mettre fin à ce fléau.

Zéro Violences d’ici 2030

Dans son discours, la déléguée nationale à la promotion du genre, Mariama Ahamada Msa, a montré qu’au cours de ces quinze dernières années, les résultats de plus de cinquante études réalisées sur la fréquence des violences faites aux femmes, violences dites conjugales ou domestiques, entre 10 à 50% des femmes ayant vécu en couple ont été victimes de ces différents types de violences. «Les violences faites aux femmes constituent une véritable pandémie qui concerne toutes les sociétés, toutes les cultures, toutes les couches sociales», a expliqué Mariama Ahamada Msa, qui a dans la foulée rappelé que la lutte contre les violences faites aux femmes et aux mineurs est parmi les priorités du gouvernement.

Le maire de la région de Mbwankuu, Nakib Ali Soilihi, n’a pas caché sa joie de voir cette forte délégation se déplacer jusque dans sa région pour cette bonne cause. «Au nom de toute la région, je tenais à vous remercier pour votre présence ici et je vous assure que nous allons tout faire pour éradiquer ce fléau», a-t-il déclaré avant de citer l’Unfpa qui ne ménage aucun effort dans ce combat. «Voilà que l’Unfpa vient encore nous doter de matériels informatiques pour nous faciliter dans nos travaux», a ajouté Nakib Ali Soilihi.

Pour sa part, la présidente de l’Association Faina, Allaouia Saïd Abdallah, a informé que son association se montre prête à accompagner et travailler en étroite collaboration avec toutes les associations qui militent pour la protection de l’enfant.

En l’absence de la coordinatrice du programme Unfpa, Edith Boni Ouattara pour des raisons personnelles, Maimouna Ibrahim a pris la parole au nom de l’agence directrice des Nations unies pour affirmer son soutien à cette initiative. «L’objectif est de faire en sorte que d’ici 2030 on puisse atteindre zéro violence basée sur le genre (Vbg)», devait-elle préciser.